La Cour criminelle de Brazzaville a reconnu coupable mercredi 6 mars André Okombi Salissa, candidat malheureux à la présidentielle de 2016, des faits d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de détention illégale d’armes et munitions de guerre.
Le président de la Cour criminelle de Brazzaville, au Congo, a suivi mercredi le réquisitoire du parquet général. Ce dernier avait requis vingt ans de travaux forcés contre l’ancien ministre devenu opposant en affirmant que les faits étaient suffisamment acquis à son encontre.
André Okombi Salissa était jugé pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État, détention illégale d’armes et munitions de guerre.
Au moins cinq autres proches d’André Okombi Salissa, accusés de complicité, ont écopé de la même sentence et doivent verser un franc symbolique à l’État à titre de dommages et intérêts.
La défense dénonce une procédure irrégulière
Okombi Salissa a assisté aux plaidoiries de la partie civile et aux réquisitions du parquet général sans sa défense. Ses six conseils, dont trois venus de l’étranger, ont quitté les débats, dénonçant le non-respect de leurs droits et une procédure irrégulière.
« Personne n’est dupe. J’ai assez parlé pour prouver mon innocence. Je n’ai pas de défense. Je me soumets à votre conviction. Que vous me condamniez à 20, 30 ou 40 ans, j’assume, parce que je suis citoyen congolais », a déclaré l’opposant juste après les réquisitions du procureur.
La Cour lui a donné la possibilité de se pourvoir en cassation dans les trois jours prochains.