Alain Mabanckou a été reçu à l’Elysée par le président français, le mardi 14 juin. A en croire l’écrivain, les discussions ont porté sur la présidentielle du mois de mars, les bombardements dans le Pool, les opposants privés de liberté. Les deux hommes ont également parlé de la nécessité du dialogue que le romancier souhaite sous l’égide de la communauté internationale.
Après trois quarts d’heures d’entretien, Alain Mabanckou a eu le sentiment d’avoir été écouté par le président français François Hollande. « Nous n’avons pas eu des points de dissension, c’est peut-être cela qui m’a surpris aussi, parce que moi je pensais qu’évidemment il y aurait une certaine confrontation qui irait chacun dans sa position », a réagi l’écrivain.
« Quand j’ai rappelé qu’il ne s’agissait plus de la question vraiment d’un langage diplomatique, qu’il fallait passer à un langage plus clair devant des populations qui étaient dans une situation de peur constante vis-à-vis des violences, vis-à-vis des arrestations, vis-à-vis de la difficulté d’information, les points se sont rejoints tranquillement. »
Une conférence internationale à Paris?
Le 10 mai dernier, le romancier franco-congolais Alain Mabanckou publiait une lettre ouverte au président François Hollande pour dénoncer le silence de la France après la présidentielle contestée du mois de mars.
À en croire l’écrivain franco-congolais, les deux hommes sont d’accord sur la nécessité d’organiser un dialogue. « Puisque nous sommes dans la situation de blocage politique, qu’est-ce qu’il faut faire ? J’ai proposé notamment la prise en compte de la nécessité d’un dialogue placé sous le patronage de la communauté internationale », raconte le romancier.
Alain Mabanckou souhaite que cette grande conférence internationale soit organisée en dehors du Congo, pourquoi pas à Paris.
Par RFI