Les avocats de la défense d’André Okombi Salissa, député d’opposition, candidat malheureux à la présidentielle de mars 2016, étaient, mardi 14 mars, devant la chambre d’accusation pour demander l’annulation des procédures engagées contre leur client arrêté en janvier pour atteinte à la sûreté de l’État et détention illégale d’armes de guerre. La réponse leur sera donnée le 23 mars. Entre-temps, ce mercredi Okombi Salissa sera conduit sur les lieux pour une reconstitution des faits.
Les avocats Bounkouta Diallo, venu de Dakar, et Yvon Eric Ibouanga ont plaidé devant la chambre d’accusation, l’arrêt de toutes les poursuites engagées contre le député André Okombi Salissa, arrêté depuis un peu plus de deux mois et accusé notamment de détention illégale d’armes de guerre.
« Je suis venu de Dakar pour soutenir les bien-fondés de notre requête en annulation (…). Donc, il était normal que cette juridiction (la chambre d’accusation, ndlr) soit saisie pour se pencher sur ces cas de violation dont nous avons tant parlé et qui ont défrayé la chronique ces derniers temps », a déclaré maître Diallo.
Verdict le 23 mars
« Nous étions devant la chambre d’accusation pour demander l’annulation de toutes les procédures subséquentes à l’arrestation illégale et irrégulière de M. André Okombi Salissa », a ajouté pour sa part son confrère Yvon Eric Ibouanga.
Les deux avocats ont déploré le fait qu’Okombi Salissa ait été arrêté avant même la levée de son immunité parlementaire. Ils ont également dénoncé le manque d’accès à leur client qui doit connaître un transfert sur les lieux ce mercredi pour la reconstitution des faits qui lui sont reprochés. « C’est une violation sans précédent des droits de la défense en Afrique. Je n’aurais pas souhaité que le Congo soit au banc des accusés d’une façon aussi flagrante et aussi grave parce que les conséquences vont suivre », a laissé entendre maître Diallo.
L’affaire a été mise en délibéré et l’arrêt sera rendu le 23 mars prochain.