Congrès d’investiture du candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à l’élection présidentielle, Une véritable démonstration de force
Il faut en effet reconnaître l’indéniable ancrage populaire et dans la jeunesse parti politique du professeur Maurice Kamto, puis l’importance historique des meetings réussis et regardés dans un pays de culture du parti unique, omnipotent, et hégémonique.
Mais tout cela suffira-t-il pour empêcher la machine à fraude électorale du régime en place depuis 1982 de broyer le MRC comme le SDF avant lui; au moment même en plus où le parti-État RDPC du dictateur Paul Biya a la haute main (comme jamais depuis la restauration du multipartisme en 1990) sur toutes les institutions de la république, notamment toutes celles en charge du processus électoral?
On peut sérieusement en douter, tout en souhaitant bonne chance au MRC et à son candidat Maurice Kamto.
JDE
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Cameroun : Maurice Kamto désigné candidat du MRC à la présidentielle
Sans surprise, l’opposant Maurice Kamto, ancien ministre de Paul Biya, a été choisi par son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), pour en être le candidat lors de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain.
Ancien ministre délégué de la Justice, professeur d’université et avocat, Maurice Kamto a accepté sa désignation comme candidat par son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), réuni depuis vendredi 13 avril en congrès.
Créé il y a cinq ans, après la démission de Maurice Kamto du gouvernement en 2011, le MRC, que ce dernier préside, compte un député à l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux dans plusieurs villes des régions de l’Ouest ou du Littoral.
Kamto rejoint Osih et Muna
Formation prônant le « social-libéralisme » économique et insistant sur la prise du pouvoir « par les urnes seulement », le MRC est souvent qualifié par la presse de parti d’opposition modéré.
Avec Maurice Kamto c’est donc un nouveau candidat à la présidentielle qui se déclare du côté de l’opposition. L’historique « Chairman » du Social Democratic Front (SDF), John Fru Ndi, avait créé la surprise en renonçant à se porter candidat pour passer la main à son cadet Joshua Osih, élu en février dernier pour représenter le premier parti d’opposition. L’avocat Akere Muna, initiateur du mouvement « Now » et ancien vice-président de l’ONG Transparency International, mène lui campagne depuis le mois d’octobre.
Situation humanitaire alarmante
Le scrutin, prévu pour octobre 2018, se prépare dans une atmosphère tendue. Ces élections « vont être un défi plus important que les précédentes », estime Hans De Marie Heungoup, chercheur au centre d’analyse International Crisis Group (ICG), du fait de la menace persistante de Boko Haram dans l’Extrême-Nord et des « troubles dans les régions anglophones » en proie à un conflit de basse intensité entre séparatistes anglophones et représentants du pouvoir central de Yaoundé.
L’Organisation des Nations unies (ONU) a récemment indiqué qu’il y aurait « des dizaines de milliers de déplacés internes » dans les régions anglophones, dont 40 000 dans les arrondissements de Mamfe et Kumba (région du Sud-Ouest) qui figurent parmi les plus touchés par le conflit, d’après l’ONU.
Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 1982, n’a pas encore fait part de son intention de briguer un nouveau mandat, mais son parti le présente comme son « candidat naturel ».
Par Jeune Afrique avec AFP