L’Afrique du Sud est en tête des pays où le sentiment de corruption a le plus progressé en Afrique, selon une étude publiée mardi 1er décembre par l’ONG Transparency International et réalisée en collaboration avec l’organisme de recherche Afrobaromètre entre mars 2014 et septembre 2015 dans 28 pays – un peu plus de 43 000 personnes ont été sondées. 83% des Sud-Africains interrogés ont indiqué que la corruption avait augmenté par rapport à 2014, ils sont talonnés de près par 76% des Ghanéens et 75% des Nigérians qui ont le même sentiment. Au Lesotho et au Sénégal, au contraire, l’image de l’action du gouvernement est plutôt positive.
Les résultats de cette étude ne sont pas très flatteurs pour les États. 60 % des personnes sondées estiment en effet que la corruption a augmenté dans leur pays. Ceux qui bénéficient de la meilleure image auprès de leur population quand il est question de corruption sont deux pays politiquement stables, le Botswana et le Lesotho, mais aussi le Burkina Faso et le Sénégal, en Afrique de l’Ouest deux pays où les sociétés civiles sont actives et vigilantes.
A contrario, c’est en Afrique du Sud, que les gens ont le sentiment que la corruption a le plus augmenté : peut-être, souligne Transparency International, parce que l’étude a été réalisée ces derniers mois, au moment même où plusieurs scandales éclaboussaient le plus haut sommet de l’Etat.
L’image de l’action du gouvernement en matière de lutte contre la corruption n’est pas bonne non plus à Madagascar. 90 % des personnes interrogées estiment que les autorités n’en font assez.
Pour ce qui est des corrompus, ce sont les policiers qui sont pointés du doigt en premier. Juste derrière, on trouve, c’est nouveau, les chefs d’entreprises. Viennent ensuite les fonctionnaires, les douaniers, et les juges suivis de près par les députés.
Selon cette étude, 22% des gens qui ont été en contact avec un service public ont du verser un pot-de-vin.
Source: RFI