Selon nos sources, la crise anglophone aura été gérée principalement par les “ faucons “ du régime dont l’actuel ministre de la Justice qui était partisan d’une ligne dure contre les anglophones. Des clivages sont apparus dans l’actuelle équipe gouvernementale, d’autres ayant privilégiés le dialogue et la négociation. Estimant que l’on ne pouvait plus gérer une telle crise avec la répression. Au final c’est l’approche des faucons qui a été retenue par Paul Biya. Cette ligne est principalement incarnée par Laurent Esso, Martin Belinga Eboutou, René Emmanuel Sadi et Paul Atanga Nji.
Pour mettre à contribution leur projet, un discours extrémiste a été planifié, organisé et financé. VISION 4 devenant le point focal de la propagande . Montant de l’ opération environ 1 milliards 500 millions fcfa.
Des membres du gouvernement très proches Paul Biya ont à cet effet exigé que des directeurs des sociétés d’État puissent accorder des subventions à VISION 4 sous couvert d’insertion publicitaires. Les correspondances adressées indiquaient clairement qu’il est question de soutenir un camp.
Des ministres de la République ont directement accordé des marchés à Amougou Belinga et ont contraint des entreprises avec lesquelles ils sont en partenariat à effectuer des annonces publicitaires sur VISION 4.
Cet argent doit permettre à Amougou Belinga de financer son groupe de presse. A savoir: Vision 4 , Anecdote, Satellite Fm. Mais également créer et financer d’autres journaux pour accompagner la diffusion de messages de haine et extrémistes dans l’espace public.
La stratégie mise en place par les faucons aura également consisté à éliminer les modérés anglophones pour donner la voie aux extrémistes. Ce qui permettait de promouvoir les idées extrémistes côté francophone et anglophone afin de légitimer la répression. Un plan qui vraisemblablement semble avoir marché.
Selon nos sources, c’est parce qu’ils ont été informé de ce plan que des avocats camerounais dont AKERE MUNA ont décidé d’attirer l’attention de la communauté internationale sur l’idée d’un génocide en pleine planification au Cameroun.
Notre source, proche de l’actuel Secrétaire Général Adjoint, Conseiller Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le prévention du génocide, Adama Dieng, actuellement en visite en République Centrafricaine précise que le génocide au Rwanda n’avait pas commencé contrairement à ce qui est affirmé en 1994, mais dès 1983 avec la mise en place et le financement de médias qui diffusaient des thèses extrémistes et anti Tutsi. Par la suite les modérés furent éliminés un à un. Ce qui a permis aux extrémistes des deux camps de s’affronter avec le résultat que l’on connaît: près de 1 million de morts.
Ainsi va la République
Par Boris Bertolt