Notre organisation déplore et condamne comme elle l’a toujours fait le meurtre attribué aux séparatistes anglophones d’un professeur et la mutilation d’un autre, en plus du nombre interminable des ressortissants des deux régions déjà tombés sous les balles des soldats dépêchés sur place.
Nous continuons d’appeler à la tenue d’un dialogue inclusif ouvert et direct, avec au préalable une libération immédiate de tous les détenus anglophones séquestrés à la suite de la rupture unilatérale par le régime en place du processus de dialogue initial.
L’impasse guerrière et meurtrière actuelle ne profite pas au Cameroun….
Quand bien même elle donnerait l’impression trompeuse qu’une accalmie précaire règne sur place, sous l’effet conjugué d’un couvre-feu permanent, de la propagande gouvernementale, des exécutions extrajudiciaires, de la destruction systématique de villages entiers sous un silence assourdissant des francophones…. elle ne présage hélas pas d’une paix durable et définitive.
Bien au contraire!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Le gouvernement parle de “crimes imprescriptibles” lors de la rentrée scolaire en zone anglophone du Cameroun
Des “crimes imprescriptibles” ont été commis par des séparatistes pendant la rentrée scolaire dans les deux régions anglophones du Cameroun en crise, dont l’assassinat d’un professeur et la mutilation d’un autre, a dénoncé mercredi le gouvernement.
“Dans la nuit du 1er au 2 septembre, le directeur de l’école publique de Bamali, dans le Ngoketunjia (Nord-Ouest) a été froidement assassiné”, a indiqué le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dans un communiqué.
Le communiqué qui condamne ces “crimes imprescriptibles qu’aucune cause ne saurait justifier”, fait état de cinq établissements scolaires attaqués par des séparatistes.
A Bafut, en périphérie de Bamenda (capitale du Nord-Ouest), un professeur enlevé lundi et libéré mardi par les services de sécurité “a subi de graves sévices corporels (dont) une amputation des deux doigts et une affreuse mutilation du visage”, selon le texte.
Mardi, une “dizaine d’individus ont pris d’assaut” le lycée de Meli, près de Kumbo dans le Nord-Ouest, “causant la fuite d’enseignants et des élèves présents”.
Au moins deux personnes tuées dans l’extrême-nord du Cameroun
“Le même jour, une attaque contre le collège Saint Joseph à Sasse (Sud-Ouest) a été repoussée par les forces de défense camerounaises tandis qu’un enseignant était agressé et ses effets emportés à Kumbo”, indique encore le communiqué.
Le gouvernement “s’étonne du mutisme observé par les ONG internationales et les organismes de défense de droits de l’homme si prompts à stigmatiser les autorités camerounaises”, alors que les forces de sécurité camerounaises sont régulièrement épinglées par les ONG pour des exactions commises sur le terrain.
Dans les deux régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest) où fait rage depuis plusieurs mois un violent conflit armé qui oppose l’armée à des séparatistes, un boycottage des écoles a été décrété par des séparatistes qui estiment que le système scolaire francophone marginalise les étudiants anglophones.
Trois personnes “neutralisées” par l’armée pour la rentrée au Cameroun anglophone
Une élection présidentielle est prévue au Cameroun le 7 octobre, sans qu’il soit possible de déterminer dans quelle mesure les habitants des deux régions anglophones pourront voter.
De fait, les combats entre soldats et séparatistes se réclamant d’un Etat indépendant de Yaoundé sont devenus quasi quotidiens. Les civils sont pris “entre deux feux, entre le marteau et l’enclume”, selon l’ONG Amnesty.
VOA Afrique Avec AFP