Dans une correspondance datée du 7 septembre 2017 et adressée à plusieurs missions diplomatiques telles que la Francophonie, le Commonwealth, les Nations Unies, la CEMAC, le HCR, etc, le député indique que les camerounais des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest sont traités comme des «sous-hommes».
L’honorable Joseph Wirba revient sur l’incident de Bui du 4 septembre dernier où un adolescent avait été abattu par un gendarme. Pour le député, c’est un «génocide» orchestré sur son peuple avec «le silence complice et la bénédiction du Président Paul Biya, commandant en chef des forces armées».
Le député décrie également la militarisation de ces régions à la veille de la rentrée scolaire ainsi que la suspension de l’internet pour une période de trois mois. Pour lui, c’est «une sanction discriminatoire» qui a ruinée plusieurs commerces dans ces régions.
L’honorable relève que malgré son immunité parlementaire, un mandat d’arrêt avait été établi contre lui. «Tout ceci pour me faire taire de l’injustice dont souffre le peuple marginalisé des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», précise le député.
Joseph Wirba demande ainsi à la communauté internationale et aux Nations-Unies de mettre la pression sur le Gouvernement camerounais pour qu’il engage un dialogue avec les leaders de la crise anglophone. Le député voudrait que le fédéralisme soit à l’ordre du jour dans ce dialogue comme statué à Foumban en 1961.
Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net