Malgré l’impasse guerrière et surtout meurtrière dans laquelle il a précipité son pays dans les deux régions anglophones, Paul Biya menace encore en fermant la porte à tout de dialogue inclusif.
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Paul Biya a une fois de plus mis en garde les bandes armées qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le 18 janvier à Yaoundé.
C’est la troisième déclaration du genre de la part du chef des armées en trois mois. Le 6 novembre 2018, dans son discours d’investiture du nouveau septennat, Paul Biya déclarait : « à ces entrepreneurs de guerre, qui mettent à mal notre unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité. Je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin. J’en appelle tout particulièrement aux jeunes qui se sont laissé entraîner dans une aventure sans lendemain ».
Plus tard, le 31 décembre, le chef de l’État opérait une gradation de la mise en garde : « comme j’ai eu à le rappeler récemment, il est de mon devoir de veiller à l’ordre républicain, à la paix sociale, à l’unité de la Nation et à l’intégrité du Cameroun.
J’ai à cet égard, instruit que tous ceux qui ont pris les armes, qui exercent des violences ou qui incitent à la violence, soient combattus sans relâche et répondent de leurs crimes devant la justice ».
Malgré ces menaces, la violence ne faiblit pas dans les régions anglophones. Le week-end dernier, une trentaine de morts ont été enregistrés dans les violences dans ces deux régions.
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