Selon la défense, ce sont au total 74 personnes qui sont poursuivies dans le cadre de la crise anglophone, notamment pour «terrorisme», dans 19 procédures distinctes, et l’instruction des dossiers d’une dizaine d’autres personnes se poursuit, apprend-on.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone – environ 20% de la population camerounaise estimée à 22 millions – proteste contre sa marginalisation. La grève des avocats, suivie de celle des enseignants des Régions anglophones, a dégénéré en crise socio-politique.
Dans cette mouvance, certains exigent l’instauration du fédéralisme alors que d’autres réclament la partition du pays. Si les cours ont repris par endroits après avoir été suspendus, les tribunaux restent paralysés malgré les multiples actions du Gouvernement visant à remmener les avocats dans les tribunaux.
Le gouvernement de Paul Biya a fortement réprimé la contestation qui touche les deux régions anglophones (sur les dix du pays) mais a ordonné le rétablissement d’internet le 20 avril après trois mois de coupures, jugeant que «le niveau de violence a baissé», commente l’AFP.
Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net