Tous les membres de la société civile interpellés puis séquestrés sont des prisonniers d’opinion.
En effet conformément aux critères objectifs édictés par notre organisation, tous les membres et leaders de la société civile anglophone interpellés puis séquestrés dans les geôles de la république du Cameroun – à la suite de la rupture unilatérale par le gouvernement du processus de dialogue – sont des prisonniers d’opinion.
Nous exigeons leur libération immédiate.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Voici la liste complète des prévenus de la crise anglophone, selon le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme et des Peuples (REDHAC)
Les noms des 71 détenus énumérés sont contenus dans le Quotidien Le Messager du 1er juin 2017. En effet Selon le REDHAC, la crise anglophone a privé de liberté 71 personnes, au lieu de 23 comme le clament des sources gouvernementales. D’après la cellule de la communication du REDHAC, il s’agit de:
1 – Barrister Nkongho Felix Agbor Balla
2 – Justice Ayah Paul Abine
3 – Dr. Fontem Neba
4 – Mancho Che Bibixy
5 – Prof. Chia Ateh
6 – Barrister Abandem Walters
7 – Kuyase Leonard Sallan
8 – Aselacha Martin
9 – Ngwa Joseph Ngaling
10 – Awuh Tevence Ambe
11 – Munji Rolland
12 – Nkembu Chigum Anicet
13 – Njousi Abang David
14 – Tsi Conrad
15 – Moforchu Che Jea n Rene
16 – Awah Thomas Dzenyagha Junior
17 – Miclaksh Junior
18 – Yadomgheh Hillary
19 – Pang James Puh
20 – Sunjoh Dieudonne
21 – Ngembe Eugene
22 – Ngalim Felix Sateh
23 – Tah Emile Agwe
24 – Kiugah Valentine
25 – Levala Brian
26 – Awan Zacks
27 – Tangwa Marvin
28 – Awermo Joseph
29 – Yusinyu Gerald
30 – Tambu Cedric
31 – Ndasi Julius
32 – Mungou Priestly Azeh
33 – Manyaka Gaston
34 – Langgwa Justin Tardeznywy
35 – Vernyuy Clerance
36 – Wandong Enoh Moses
37 – Chiafo Richard
38 – Temi Clifford
39 – Tim Finnian
40 – Tatih Eric Ngu
41 – Alobwede Van Kinsly Same
42 – Tata Elvis
43 – Achomba Hans
44 – Bezeng Mervine Akwang
45 – Nkwenkam Momenkam Tite
46 – Veranso Steven
47 – Wakemba Esono
48 – Penn Terence Khan
49 – Ndzenyuy Elvis
50 – Ndenge Gordon Zama
51 – Fontem Neba Dieudonne
52 – Ngembe Eugene
53 – Livisone Fung
54 – AchUO Azang
55 – Hampel Azang
56 – Afuh Javes Ngourou
57 – Njuh Kingsley Kelly
58 – Mamouda Sule
59 – Kum Gerald Chuo
60 – Abang Modest Amih
61 – Tsu Itie Franck
62 – Ngong Solos Wallang
63 – Nasser Fontoh
64 – Ewi Alain Meeh
65 – Ten Josua Mua
66 – Kangsen Nestor Mbah
67 – Fung Marcel Mih
68 – Tibi Vingent Tebug
69 – Ngong Canisius
70 – Lunba Bruno Nkemta
71 – Achou Emmanuale Kum
LE PORTRAIT DES LEADERS SÉQUESTRÉS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ANGLOPHONE
LE DR. NKONGHO FELIX BALLA AGBOR (ESQ), PRÉSIDENT SÉQUESTRÉ DU CONSORTIUM DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ANGLOPHONE DU CAMEROUN
Par Patrice Nganang, écrivain et universitaire camerounais
Il est diplômé de l’Université de Yaoundé avec un LLB en droit privé anglais, après quoi il a assisté à l’école de droit nigériane à Lagos où il a obtenu son diplôme avec un BL mation tres bien avec un 1er Procès Civil Prize.
Il a été admis comme avocat et procureur de la Cour suprême du Nigéria en décembre 1996. Il est titulaire d’un LLM (Cum Laude) en droit comparé international et européen à l’Université de Bruxelles et d’un LLM (Cum laude) en droit international humanitaire Droits et Droit Humanitaire à l’Université de Notre Dame, USA. Diplômé en droit international public à l’Académie de droit international de La Haye en Hollande et diplômé en théorie et en pratique de la prévention des conflits en Afrique, l’Université de Leipzig en Allemagne.
Conseiller juridique Chambre de première instance Cour pénale internationale pour la Sierra Leone, Chargée des droits de l’homme Mission des Nations unies en Afghanistan Professeur adjointe à la Cour pénale internationale pour la Sierra Leone, Conseiller juridique de la Police des Nations Unies au Congo et Conseiller juridique de la Mission des Nations Unies en Afghanistan. Il est le fondateur et directeur exécutif du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique.
L’avocat Nkongo Agbor-Balla a été le premier président du Comité de coordination européen du Sud-Cameroun (SCECC) et a dirigé une délégation avec Albert Mukong auprès du président de la Commission européenne pour discuter des questions du Cameroun méridional.
L’avocat Nkongo Agbor-Balla a beaucoup écrit sur: «Le droit des Camerounais du Sud à l’autodétermination en vertu du droit international», «Appréciation du Tribunal spécial pour la Sierra Leone», Renvoi du Soudan à la Cour pénale internationale, «LA LOI Comme un mécanisme pour la discrimination des femmes en Afrique subsaharienne « .
Il est membre de l’Association du Barreau du Cameroun, de l’Association du Barreau du Nigeria, de l’Association internationale du Barreau, de l’Académie de droit international de La Haye.
MANCHO BIBIXY, PRISONNIER D’OPINION
Par Mohamadou Houmfa, journaliste
Connu sous le nom de Mancho Bbc, il entre dans ce que certains appellent aujourd’hui la «révolution anglophone» le lundi 21 novembre 2016.
À la sortie d’une réunion avec le Gouverneur de la Région du Nord-Ouest alors que les syndicalistes des enseignants crient leur ras-le-bol, Mancho Bbc va conduire une troupe au Liberty Square portant un cercueil.
Celui dont on ne sait pas grand-chose sur son parcours académique va déclarer: «j’ai acheté mon cercueil pour être tué et enterré dedans. Mes 3m de linceul y sont, donc vous n’allez pas souffrir. Ma voiture va convoyer mes restes au village. Laissez les soldats venir me tuer. Ce non-sens doit s’arrêter. Trop c’est trop. Le temps de la libération des Anglophones, c’est maintenant».
Connu dans la ville de Bamenda comme un comédien et animateur en pidgin sur les ondes d’Abakwa Fm, le quotidien Le Jour édition du 20 janvier 2017 rapporte qu’aujourd’hui dans son quartier Nitop III Quarter, il est considéré comme un héros.
Wilfred Tassang est pour le quotidien «l’aile dure de la CATTU».
Il s’est démarqué dès le début de la crise anglophone par ses prises de position radicales.
Il a laissé entendre que pour lui, la situation dure depuis 2004. Et pour cela «il n’y a à son avis aucune raison de redouter une année blanche au Cameroun et dans les Régions anglophones en particulier».
Il avait alors déclaré que «même si nos enfants n’ont pas des enseignants cette année, ce n’est pas un problème». Enseignant parfaitement bilingue, pour lui, la cause des mouvements d’humeur est le refus du fédéralisme par la république du Cameroun
Nous exigeons bien évidemment la libération immédiate ou la relaxe de tous ces leaders et membres des organisations de la société civile anglophone, séquestrés ou convoqués à la suite de la rupture unilatérale du processus de dialogue par le gouvernement du Cameroun.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)