Les faucons du régime dictatorial de Yaoundé qui ont orchestré la stratégie du pourrissement de la crise anglophone touchent peut-être enfin à leur but: faire des populations et des leaders de la société civile anglophone -jusqu’ici séquestrés sans motif valable dans des cellules souterraines à Yaoundé – des terroristes ou des complices de terroristes.
Messieurs les sécurocrates du régime Biya, vous avez appelé et rêvé des terroristes anglophones de vos vœux, ils sont bien là désormais!
Et le Cameroun, qu’est-ce qu’il y gagne? On peut craindre que dans cet affrontement asymétrique qui s’engage entre deux extrêmes, notre pays s’achemine inéluctablement vers un autre front d’instabilité (un de plus et peut-être un de trop) qui pourrait le mener à cette partition que nous redoutions, et que nous refusons.
C’est précisément parce que nous refusons la partition du Cameroun que nous condamnons toutes les formes de terrorismes – terrorisme d’État sur les populations civiles anglophones comme celui des mouvements sécessionnistes sur les édifices publics – et en appelons encore au dialogue national ouvert, franc et direct, au besoin sous une médiation internationale.
Les détenus de la société civile, Tous des prisonniers d’opinion
Bien que nous déplorions et condamnions fermement les meurtres des forces de sécurité camerounaises, puis continuons inlassablement à appeler au règlement pacifique de la crise anglophone dans le cadre d’un dialogue national inclusif, nous réaffirmons que Tous les membres de la société civile anglophone interpellés puis séquestrés sont des prisonniers d’opinion.
En effet conformément aux critères objectifs édictés par notre organisation, tous les membres et leaders de la société civile anglophone interpellés puis séquestrés dans les geôles de la république du Cameroun – à la suite de la rupture unilatérale par le gouvernement du processus de dialogue – sont des prisonniers d’opinion.
La liste complète doit être revue après la libération depuis vendredi 01 septembre 2017 de 55 d’entre-eux, puis la dernière vague d’arrestations arbitraires consécutives à la révolte pacifique du 01 octobre 2017.
Nous nous insurgerons toujours contre les relaxes sélectives et continuerons d’exiger la libération inconditionnelle de tous les activistes anglophones séquestrés dans les geôles de la dictature de Yaoundé – dont le leader de « Coffin Révolution » MANCHO BIBIXY – à la suite du vaste mouvement de désobéissance civile observé dans les deux régions anglophones du Cameroun depuis le 11 octobre 2016.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)