Alors de qui se moquent-ils? Des camerounais indiscutablement.
Car ces faucons de la dictature de Yaoundé font un usage étrangement sélectif des résolutions et archives des nations unies: sourds quand elles leur recommandent d’ouvrir un dialogue inclusif sur la crise anglophone ou encore de libérer des prisonniers politiques; mais extraordinairement réceptifs quand ils veulent s’abriter pour poursuivre les massacres et les déplacements des populations civiles.
Cependant quand on clame comme ils le font, à qui veut les entendre que le Cameroun est “une démocratie apaisée, respectueuse du Droit international”, la moindre des décences commande de commencer à appliquer ce dernier non pas en fonction des humeurs du prince; mais dans le stricte respect des engagements pris et signés par celui-ci.
Quel pays!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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Crise anglophone – Issa Tchiroma Bakary à France 24: «On ne négocie pas avec ceux qui veulent amputer une partie de notre territoire pour constituer une hypothétique République !»
Issa Tchiroma Bakary était le mardi 23 janvier 2018 l’invité de la télévision internationale française France 24. Le ministre de la communication du Cameroun a été interrogé sur la crise anglophone. Il déclaré qu’il ne peut dire avec exactitude où se trouvent le leader de l’État fantôme d’Ambazonie Julius Sisiku Ayuk Tabe et ses compagnons. Il a expliqué que la nation camerounaise est heureuse de les voir arrêtés. Selon lui, les sécessionnistes commettent « un crime imprescriptible » en empêchant les enfants d’aller à l’école. Il soutient que l’immense majorité du peuple camerounais est contre la sécession « voulue par une infime minorité ».
Abordant la réaction du cardinal Christian Tumi qui déclarait que l’armée s’est rendue coupable d’exactions sur les activistes anglophones, il rétorque que ceux-ci vont instrumentaliser le vieux prélat et d’autres. Il indique toutefois que des enquêtes sont ouvertes. Pour lui, il n’est pas question de négocier avec les partisans de la sécession des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. « Comment voulez-vous demander au gouvernement camerounais de s’asseoir autour d’une table avec une population dont l’objet est l’amputation d’une partie de notre territoire ? Ça ne s’est vu nulle part au monde et ça ne peut pas se voir au Cameroun ! On ne négocie pas avec ceux qui veulent amputer une partie de notre territoire pour constituer une hypothétique République ! »
Voici la vidéo de l’interview que le ministre de la communication a accordé à France 24 :
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Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net