Dans les hôpitaux du Cameroun, la débrouille est quotidienne. Couveuse défectueuse, appareil de radiologie en panne, produits toxiques, les difficultés s’accumulent pour le personnel médical. Un reportage photographique montre leurs conditions de travail. Sylvain Liechti est l’auteur de cette série de clichés réalisés pour le Centre de Coopération et Développement de l’EPFL. Né en Suisse, le photographe a grandi au Burundi, puis a étudié la photographie en Europe et en Australie avant de travailler comme photojournaliste free-lance pour plusieurs journaux suisses. Sa série de photographies montre les difficultés médicales rencontrées dans la plupart des pays en développement.
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- 1. Dans ce centre hospitalier, la salle des archives est délabrée. «Un jour, j’ai été poursuivi par un serpent qui chassait une souris parmi les étagères», raconte Biscene, archiviste. «A force de rester dans ce sous-sol, j’ai fini par attraper une infection pulmonaire». Le 3 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 2. Le système D est de rigueur dans cet hôpital régional. «Nous plaçons des bouteilles d’eau chaude dans les couveuses pour restituer de la chaleur lors des pannes de courant», explique Nicaise, infirmière. Le 9 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 3. Le matériel manque également au département d’imagerie médicale de cet hôpital régional. «Si le temps le permet nous séchons les radiographies sur la pelouse», indique Roger, technicien en imagerie médicale. Le 10 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 4. Le développement manuel de clichés analogiques implique l’utilisation de produits chimiques qui peuvent être toxiques pour le personnel et l’environnement. Le 10 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 5. Cette balance, entièrement mécanique, fonctionne depuis plus de 6 ans. Elle démontre ainsi sa robustesse par rapport à plusieurs autres balances électroniques qui ont été acquises ultérieurement et abandonnées pour cause de pannes. Le 9 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 6. Dans cet hôpital, un équipement de radiologie fixe est en panne, ce qui provoque l’utilisation d’une machine mobile, moins efficace et plus difficile à maîtriser. Le 12 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 7. Chaque cliché radiographique coûte aux patients camerounais environ 15% du salaire mensuel moyen, ce qui pèse lourd dans une société sans système d’assurance santé. Le 12 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 8. Dans cet hôpital, le seul appareil qui fonctionne encore date probablement des années 1970, et personne ne connaît la dose de rayonnement émis et donc la sécurité de l’équipement. Le 3 février 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech
- 9. Les tabliers plombés jouent un rôle essentiel pour protéger les techniciens en radiologie contre les rayonnements. «Je sais que nos tabliers de protection ne sont plus efficaces mais je continue a les porter, juste au cas où…», confie Vedette, une technicienne en imagerie medicale. Le 11 février 2015. © Sylvain Liechti
- 10. Cette enfant n’a d’autre choix que de monter sur un tabouret dans une position peu stable. Bien que cet appareil de radiologie numérique soit récent, son système de commande électrique est en panne. Le 29 janvier 2015. ©Sylvain Liechti/EssentialTech