Aux ordres ou pas…Nombre des malfrats déguisés en juges au Cameroun devront des explications au terme « biologique » de la dictature de Paul Biya. Ils devront notamment dire auprès de qui d’autre, que l’actuel Ministre de la Justice Laurent Esso, ils auront ainsi reçu l’ordre – souvent au mépris des principes juridiques élémentaires – de broyer des carrières et des vies humaines. Ils peuvent encore s’abriter derrière l’anonymat dans des confidences faîtes notamment à Jeune Afrique cette semaine, mais jusqu’à quand? Car leurs noms figurent bel et bien dans les différentes procédures et décisions iniques prononcées devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS), ce tribunal d’exception mis en place par le dictateur camerounais pour éliminer ses potentiels concurrents internes à sa formation politique.
Il faut dès maintenant répertorier méthodiquement les noms afin de pouvoir opposer les décisions arbitraires aux exécutants le moment venu.
Au demeurant, en plus des « personnalités en disgrâce » dont les peines sont généralement dictées aux juges par l’Exécutif au Cameroun (la Présidence de la République pour ne pas la nommer), ne sont en réalité poursuivis et condamnés que celles des victimes «de l’Opération Épervier» qui refusent ou ne peuvent souvent pas corrompre les juges.
Le Tribunal Criminel Spécial (TCS) et la Cour Suprême du Cameroun sont ainsi devenus le plus grand foyer de la corruption du pays. Désormais les ministres et Directeurs Généraux en poste préfèrent mettre la main dans la caisse pour éviter des poursuites ou pour orienter des enquêtes uniquement à charge menées contre eux à grand renfort de couverture de presse.
Ces malfrats en toges d’hermine qui sévissent dans les prétoires judiciaires camerounais finiront bien par assumer leur indéniable part de responsabilité dans la pérennisation de la dictature de Paul Biya au Cameroun pendant plus de trois décennies. Tic-Tac…
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Dossier d’investigation de l’Hebdomadaire Jeune Afrique: « Justice au Cameroun, Paul Biya fait-il pencher la balance? »