Paris, le 31 janvier 2019
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) est préoccupé par la situation du président du principal parti politique de l’opposition Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, et d’une centaine de militants de cette formation politique. Candidat à la présidentielle du 7 octobre dernier, Maurice Kamto et ses militants dont quelques responsables de son parti sont depuis près d’une semaine entre les mains de la police.
Il est reproché à M. Kamto et à ses supporters des faits de trouble à l’ordre public, hostilité contre la patrie, rébellion de groupe, insurrection, incitation à la révolte, etc… Leur tort est en réalité d’avoir appelé et participé à une marche pacifique encore appelée « Marche Blanche» du samedi 26 janvier 2019 dans plusieurs localités du pays, dans l’objectif de dénoncer le hold-up électoral du 7 octobre dernier, la guerre en zone anglophone, entre autres.
En foi de ce qui précède, le CL2P :
– Condamne cette détention arbitraire, laquelle s’inscrit en violation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui, en son article 20 alinéa 1, dispose que « toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques ».
– A de bonnes raisons de penser que seules les raisons politiques expliquent la détention de Maurice Kamto et la centaine de ses militants. En effet, il est question de museler définitivement le patron du MRC qui continue de réclamer sa victoire à la présidentielle de 2018.
– Considère M.Kamto et ses supporters comme des otages d’un groupuscule de faucons à la tête de l’État du Cameroun, qui veut confisquer le pouvoir par tous les moyens, y compris la fraude électorale en vue cette fois-ci d’une succession clanique et familiale.
– Considère M.Kamto et ses militants aux arrêts comme des détenus politiques et exige leur libération immédiate
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P