Paris le 07 juillet 2015
M. Joël Didier ENGO
Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)
Association Loi de 1901 n° 751225865
Courriel:
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Avocat: Maître CHIEF CHARLES A. TAKU Lead Counsel, UNTCR, Lead Counsel, Special Court for Sierra Leone, Counsel ICC, Honorary Member of the Law Firm of Angus Gloag and Jonathan Goodman and Co. 1 Grays Inn Square, Grays Inn, LONDON WCIR 5AA, Honorary Collaborator, Law Offices of Chief Wilfred Mirambo, Arusha Tanzania. Adresse: C/O 7714 QUEST LANE – BOWIE MARYLAND, 20720 – UNITED STATES OF AMERICA (USA)
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Objet: Disparition toujours non élucidée du réfugié et opposant politique camerounais GUERANDI GOULONGO MBARA
Étant préalablement souligné que je suis le Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun en abrégé CL2P, Association loi 1901 créée le 03 mai 2014, déclarée à la Préfecture de Police le 02 septembre 2014 sous le numéro W751225865, et enregistrée au Journal officiel n° 36 du 06 septembre 2014 page 4281, identifiant SIRET 808 490 130.
Je vous approche afin de solliciter l’intervention du Groupe de Travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) de l’ONU sur la disparition révélée par l’Hebdomadaire Jeune Afrique de Monsieur Guerandi MBARA GOULONGO, ancien officier camerounais, opposant politique en exil au Burkina Faso depuis trente (30) ans, après avoir été un des cerveaux du coup d’État manqué d’avril 1984 contre le régime du Président Paul BIYA.
D’après l’enquête journalistique menée par le journaliste Georges DOUGUELI (E-MAIL: , Tel. ) et publiée dans l’édition N° 2801 du 14 au 20 septembre 2014 de l’Hebdomadaire Jeune-Afrique sous ce titre : « Cameroun : le fantôme d’Etoudi », Monsieur MBARA GOULONGO aurait été enlevé le 25 janvier 2013 à Sofia en Bulgarie après qu’on lui ait administré à son insu un puissant sédatif dans l’avion ; puis « livré » le même jour aux services spéciaux camerounais entre les localités de Puma et Édéa au Cameroun.
Jeune Afrique en Kiosque – 14/09/2014
Photo: © JA
Lire aussi : Cameroun: qu’est devenu l’opposant en exil Guerandi Goulongo Mbara
L’histoire remonterait à fin 2012.
Les barbouzes Camerounais de la DGRE -Direction Générale de la Recherche Extérieure- sont informés de la présence de l’ex capitaine de la garde républicaine, auteur du fameux coup d’État manqué du 06 Avril 1984, à Paris.
Selon les informations en leur possession, l’ancien putschiste qui voudrait armer 2000 hommes, serait sur le point d’entrer en contact avec GEORGES STARKMAN un important marchand d’armes basé sur la place Parisienne. Aussitôt, un stratagème est mis sur pied par la DGRE et c’est un ancien colonel Portugais José ALTBERTO FERNANDÈS (qui travaille avec la DGRE) que l’on charge de le ferrer.
Une fois en contact avec M. Guerandi MBARA GOULONGO, celui-ci lui propose de l’emmener en Russie pour prendre les armes. Dans l’avion qui décolle de Porto au Portugal, un puissant sédatif est administré à l’ancien capitaine qui s’endort profondément pendant que l’appareil prend la direction du Cameroun.
D’après l’auteur de l’enquête M. Georges DOUGUELI, le colis aurait été livré aux agents des services secrets Camerounais entre Pouma et Edéa, sur l’axe lourd reliant Douala à Yaoundé le 25 janvier 2013.
Pour mémoire, c’est après l’échec du coup d’État du 06 Avril 1984 au Cameroun que l’ex capitaine de la garde républicaine condamné à mort par contumace, avait quitté son pays pour le Burkina-Faso où il avait depuis lors vécu sous la protection du président déchu Blaise COMPAORÉ, diplômé de l’école militaire interarmes (EMIA) de Yaoundé comme lui. Titulaire d’un passeport diplomatique Burkinabé, M. Guerandi MBARA GOULONGO aurait un temps poursuivi des études à Paris, avant d’y ouvrir un cabinet d’expertise. Véritable globe-trotter et ennemi acharné du régime de Yaoundé, l’ancien capitaine était aussi connu pour ses tribunes enflammées, publiées dans certains tabloïds Camerounais.
Faire toute la lumière sur une disparition forcée ou involontaire restée non élucidée:
Sauf à considérer comme semble l’accréditer le silence assourdissant des autorités camerounaises – en violation des conventions internationales – que des barbouzes européens en l’occurrence de nationalité portugaise à leur solde peuvent en toute impunité enlever puis leur «livrer» tout ressortissant camerounais à l’étranger, y compris lorsque ce dernier bénéficie d’un statut d’asile ou est reconnu réfugié dans un pays membre des Nations-Unies; nous saisissons le Groupe de Travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) de l’ONU afin que toute la lumière soit faîte sur cette mystérieuse disparition demeurée non élucidée.
Pour Le Comité de Libération des Prisonnier Politiques au Cameroun (CL2P)
Joël Didier Engo, Le Président
Copie :
Maître CHIEF CHARLES ACHALEKE TAKU