Diversion ethnofasciste à Yaoundé
#JusticePourMartinezZogo: Le Zomloa (porte parole du village, par ce rôle, il contribue à la sacralisation du pouvoir du Chef traditionnel) et ses avocats découvrent les dures réalités d’une justice aux ordres dont ils étaient tous partie prenante
Qui l’eût cru ???
C’est effectivement amusant d’entendre les avocats de l’affairiste ethno-fasciste attitré de la dictature de Paul Biya se plaindre des vices de forme et de fond qui émailleraient son interrogatoire sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo…
Ils devaient en prendre conscience avant, notamment quand nombre des nôtres étaient injustement broyés par cette justice aux ordres, souvent sous les applaudissements de nombreux Camerounais endoctrinés par la propagande mensongère du pouvoir en place.
Retenez donc enfin que personne, même les alliés les plus zélés et criminels du dictateur, n’échappe aux travers de sa justice personnelle.
C’est précisément à cause de la persistance de celle-ci au Cameroun – sur hautes instructions de Paul Biya – que des criminels d’État notoires comme Jean-Pierre Amougou Belinga, Laurent Esso, Maxime Eko Eko etc… ont prospéré en se sentant bien à l’abri, sachant qu’ils pouvaient tuer à volonté des Camerounais, car exécuteurs qu’ils ont toujours été des basses besognes de Paul Biya.
Alors de quoi se plaignent-ils donc ???
De même qu’ils assimilent systématiquement tous les indignés camerounais à des Bamilékés pro-MRC, les ethno-fascistes dits Ekang-Beti à la solde du commanditaire présumé, Jean-Pierre Amougou, prétendront-ils aussi que Reporters Sans Frontières (RSF) jalouse la “réussite” de ce dernier ?
Sauf que l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo semble piétiner. Déjà les premières révélations sont accablantes pour Jean-Pierre Amougou Belinga, arrêté avec ses proches. L’échelle des responsabilités remonte jusqu’au plus haut niveau de l’État camerounais, dont le ministre Laurent Esso et le patron des services de renseignement, Léopold Maxime Eko Eko, deux piliers du régime Biya, arrêtés avec une vingtaine de membres de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE).
Diversion ethnofasciste à Yaoundé
C’est ce qu’on appelle la « diversion ethno-fasciste », qui est l’exploitation constante de l’ethnicité et la façon dont les suprémacistes ethniques adaptent leurs stratégies discursives en cannibalisant le langage et la rhétorique des mouvements de justice sociale et en utilisant des déviations pour maintenir et reproduire des structures d’inégalité et d’injustice transformées en nécro politiques.
En cela, le CL2P/ICL2P propose un scénario de la manière dont la rhétorique de la justice sociale et les émotions de la victimisation sont appropriées pour conjurer une identité ethnique hégémonique. En utilisant un langage dérivé, une déviation pour revendiquer la soi-disant tribu Ekang comme le phare d’un statut social lésé opérant sous l’alibi du discours de la souffrance et de la victimisation qui sert finalement à approfondir les inégalités ethniques.
En comprenant comment, où, et pourquoi la déviation ethnique est utilisée, le CL2P/ICL2P a la capacité de retracer, d’étiqueter et de déconstruire la suprématie ethnique secrète et ses fondements rhétoriques et comment ils opèrent dans cette épreuve de Martinez Zogo pour dire à ces suprématistes ethniques qu’ils n’ont aucune chance de continuer à manipuler le peuple.
Le Martyr de Matinez Zogo est le produit d’un système de tradition patrimoniale associé à des réseaux ethnofascistes népotiques et clientélistes qui a abouti à la création d’un précariat sans perspectives claires à long terme, dangereusement vulnérable et disponible à la nécropolitique. Cela montre juste comment le néolibéralisme incontrôlé et l’ethnofascisme, en d’autres termes, préparent le terrain pour ce qu’Achille Mbembe appelle la « niggerization » de toute une société où la vie humaine est bon marché.
En ce sens, nous sommes tous des potentiels Martinez Zogo !
L’Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – ICL2P / CL2P
http://www.cl2p.org
English version
Ethnofascist diversion in Yaoundé
#JusticeForMartinezZogo: The Zomloa and his lawyers discover the harsh realities of a justice to the orders of which they were all involved
Who would’ve believed that???
It is indeed amusing to hear the lawyers of the appointed ethno-fascist businessman of the Paul Biya dictatorship complaining about the formal and substantive defects that would punctuate his interrogation on the assassination of journalist Martinez Zogo…
They had to realize this before, especially when many of our people were unfairly crushed by this justice to orders, often to the applause of many Cameroonians indoctrinated by the false propaganda of the power in place.
Finally, remember that no one, even the dictator’s most zealous and criminal allies, escapes the sting of his personal justice.
It is precisely because of the persistence of this in Cameroon – on high instructions from Paul Biya – that notorious state criminals like Jean-Pierre Amougou Belinga, Laurent Esso, Maxime Eko Eko and so on have flourished feeling well protected, knowing that they could kill Cameroonians at will, because they have always been executors of Paul Biya’s dirty work.
So, what are they complaining about???
Just as they systematically equate all indignant Cameroonians with pro-MRC Bamilékés, the so-called Ekang-Beti ethno-fascists in the pay of the presumed sponsor, Jean-Pierre Amougou, will also claim that Reporters Without Borders (RSF) is jealous the “success” of the latter?
Except that the investigation into the assassination of Martinez Zogo has barely begun. Already the first revelations are overwhelming for Jean-Pierre Amougou Belinga, arrested with his relatives. The scale of responsibilities goes up to the highest level of the Cameroonian state, including Senior Minister Laurent Esso and the head of the intelligence services, Léopold Maxime Eko Eko, two pillars of the Biya regime, arrested with about twenty members of the Directorate General for External Research (DGRE).
Ethnofascist diversion in Yaoundé
This is called “ethno-fascist diversion,” which is the constant exploitation of ethnicity and how ethnic supremacists adapt their discursive strategies by cannibalizing the language and rhetoric of social justice movements and using deviations to maintain and reproduce structures of inequality and injustice transformed into necropolitics.
In this, the CL2P/ICL2P offers a scenario of how the rhetoric of social justice and the emotions of victimization are appropriated to ward off a hegemonic ethnic identity. Using derivative language, a deflection to claim the so-called Ekang tribe as the beacon of wronged social status operating under the alibi of hurt and victimhood discourse that ultimately serve to deepen ethnic inequalities.
By understanding how, where and why ethnic deviation is used, the CL2P/ICL2P has the power to trace, label and deconstruct covert ethnic supremacy and its rhetorical underpinnings and how they operate in this ordeal of Martinez Zogo to tell these Ethnic Supremacists that they have no chance to continue to manipulate the people.
The Martyr of Matinez Zogo is the product of a system of patrimonial tradition along with patronage ethnofascist networks that resulted in the creation of a precariat without clear long-term prospects, dangerously vulnerable and open to necropolitics. It just shows how unchecked neoliberalism and ethnofascism, in other words, are setting the stage for what Achille Mbembe calls the “neggerization” of an entire society where human life is cheap.
In this sense, we are all potential Zogo martinez!
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P
http://www.cl2p.org