Nous devons – parce qu’il faut toujours s’incliner devant le choix démocratique d’un peuple – saluer la victoire d’un homme que nous n’avons pas soutenu. La victoire de Donald Trump est incontestable et écrasante. C’est aussi cela les États-Unis d’Amérique, le pays de tous les possibles.
Nous devons – parce qu’il faut toujours s’incliner devant le choix démocratique d’un peuple – saluer la victoire d’un homme que nous n’avons pas soutenu. La victoire de Donald Trump est incontestable et écrasante. C’est aussi cela les États-Unis d’Amérique, le pays de tous les possibles.
C’est donc le réalisateur Michael Moore qui avait raison quand il prédisait cette victoire en juillet dernier …Donald Trump a été élu Président des États-unis d’Amérique à une écrasante majorité.
Mais les caricatures des États-Unis que nous pouvons voir se multiplier depuis l’annonce des résultats de cette élection présidentielle ne correspondent pas vraiment à la culture démocratique de ce grand pays aux institutions aussi fortes, où le Président n’est pas un “monarque républicain” et doit en permanence composer avec les contre-pouvoirs, les groupes d’influence, le respect des différences…notamment religieuses, ethniques, sexuelles, et territoriales.
Le projet de société de M. Trump n’était pas et ne saurait être le nôtre. Pour autant un peuple libre l’a plébiscité et exprimé ainsi unanimement le rejet de ce qu’il perçoit (à tort ou à raison) comme un “establishment” (affairisme, connivence entre les “élites” et les “lobbyes”, mainmise sur les institutions fédérales de Washington et les deux grands partis politiques).
Nous avons fait semblant de ne pas le voir parce que nous voulions absolument le triomphe de notre vision ouverte et tolérante du monde.
Mais dans sa défaite Mme Clinton – qui n’a pas démérité – devra aussi s’en prendre à son “verrouillage” sans précédent dès la primaire de l’appareil politique de son propre parti démocrate. Cela l’américain “moyen” l’a vu, l’a parfaitement compris, et ne l’apprécie pas du tout; l’électeur américain et singulièrement démocrate encore moins; dans un contexte aussi marqué par les inégalités sociales, la haine raciale, puis l’exigence sans précédent des “protections”.
Oui c’est un pays paradoxal et contradictoire à la fois, l’Amérique. C’est dire si le Président Trump aura du pain sur la planche dans un pays pluriel et divisé.
Bonne chance au nouveau Président américain!
Joël Didier Engo, Président du CL2P