DONNEZ UNE NOUVELLE CHANCE À LA PAIX
L’existence d’un État Palestinien à côté d’un État Israélien devenue tabou en Occident
Il s’agit pourtant de la solution la plus crédible à laquelle ont renoncé sans l’avouer tous ceux qui n’ont visiblement aucune gêne à s’allier avec le gouvernement d’extrême droite ouvertement raciste et xénophobe de Benjamin Netanyahu, au nom voulu du droit légitime à la sécurité et à l’existence d’Israël.
Devrait-on leur rappeler que le droit à la sécurité et à l’existence d’Israël est aujourd’hui reconnu par l’écrasante majorité des acteurs de la scène internationale, y compris ses plus farouches adversaires arabes d’autrefois, et ne fait donc plus débat. Par contre l’existence d’un État Palestinien est remise en question, puisque ses frontières sont progressivement grignotées par l’expansion des colonies de peuplements Israéliens.
En réalité, grâce à une diplomatie de la culpabilisation, M. Netanyahu a réussi à convaincre les occidentaux de la nécessité d’un nettoyage territorial en Palestine, politique mixant un fond d’apartheid, une occupation militaire et une colonisation parfaitement entérinée par les grandes chancelleries occidentales.
C’est la stratégie du fait accompli qui reviendra invariablement comme un boomerang à mesure que les générations palestiniennes se succéderont dans des « bantoustans » sans aucune perspective d’un État Palestinien VIABLE dans des frontières internationalement reconnues.
Car on n’enferme pas des êtres humains dans des zoos à ciel ouvert, à moins de les considérer – sans le dire explicitement – comme des sous-hommes, voire du bétail.
En effet, l’apartheid sud-africain, comme aux États-Unis le système Jim Crow (ensemble de lois ayant pour objet de limiter les droits fondamentaux et les droits civiques des Noirs) sont des formes terroristes de gouvernance appliquant, au nom du système de castes raciales, une série de lois rigides anti-noirs devenant un mode de vie conventionnel.
Sous les lois Jim Crow (USA) et l’apartheid, les Noirs étaient relégués au statut de citoyens de seconde zone. Cette politique de « développement séparé » représentait la légitimation du racisme anti-noir. L’esprit de cette politique fut importé et mis en application en Israël .Aujourd’hui le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu poursuit son annexion de facto et de jure de la Cisjordanie. Cela se traduit par la confiscation et le saccage des terres, ainsi que le déplacement du peuple palestinien par Israël à travers le maintien du régime d’apartheid.
Juillet 2009, le ministère de l’Éducation a décidé d’exclure le terme de “Nakba” des livres scolaires destinés aux Arabes israéliens, estimant qu'”il n’y a aucune raison de présenter la création de l’État d’Israël comme une catastrophe dans un programme d’enseignement officiel” ou ces dernières années, le gouvernement a cherché à saper la commémoration de la Nakba par la communauté palestinienne, en faisant passer une loi qui “punit d’amende les entités qui ouvertement rejettent Israël en tant qu’état juif ou qui célèbrent la Journé de l‘Indépendance d’Israël comme un jour de deuil.”
Ainsi pour Hannah Arendt, l’expérience du « mal totalitaire» représente le plus grand malheur du XXe siècle. Il nous oblige à nous interroger sur la signification de l’action humaine et sur le désastre existentiel face auquel on se retrouve dès lors que l’on accepte l’hypothèse que « tout est possible ». Vu sous cet angle, on comprend fort bien que le mal n’est pas réservé aux régimes totalitaires. La manipulation n’est pas seulement une tentation du pouvoir totalitaire, elle est aussi une démission du sujet, qui peut être pris dans le cercle infernal de l’obéissance au pouvoir établi, qu’il soit politique, économique ou médiatique. Cela nous amène à une situation où des Juifs NE PEUVENT PAS se considérer comme des oppresseurs, après deux mille ans d’oppression : « Si nous l’avons fait, il ne peut en aucune manière s’agir d’un nettoyage ethnique. »
Même si de toute évidence, nombreux sont les juifs lucides sur les actions d’Israël, notamment ses crimes de guerre et contre l’humanité à répétition, d’autres préfèreront être dans un négationnisme éhonté en prétendant qu’Israël est non coupable . Sans oublier un troisième groupe de personnes qui, à un degré plus ou moins grand, ne peuvent tout simplement pas concilier LES PREUVES avec les histoires qu’ils racontent sur eux-mêmes et rejettent donc les preuves évidentes. Elles disent ne pas vouloir se laisser influencer et vivent confortablement avec ces horreurs.
Nous devons donc reconnaitre que le monde est rempli de gens qui prendront n’importe quel conflit international et le filtreront à travers leur moi, moi, moi…(notamment tous ces carriéristes politiciens de droite comme de gauche). Ceci n’est autre qu’une perspective égoïste sur des drames humains, en veillant scrupuleusement que leurs intérêts personnels soient au cœur de chaque histoire tragique. Ils ne se soucient pas des CONFLITS, ils se soucient uniquement de la façon dont ces conflits s’intègrent dans leur propre mythe et ascension personnel. Encore une fois, c’est du narcissisme à grande échelle.
Il est pour ainsi dire important que les Israéliens et les Palestiniens entrent dans une relation de causalité pour pouvoir prendre les bonnes décisions. Car il n’y a aucun autre moyen de réparer ce gâchis humain sans laisser une vraie chance à la paix, ainsi que l’écrivait Hannah Arendt dans La Tradition cachée “C’est seulement au sein d’un peuple qu’un homme peut vivre en tant qu’homme parmi les hommes, s’il ne veut pas mourir d’épuisement. Et seul un peuple vivant en communauté avec d’autres peuples peut contribuer à établir sur la terre habitée par nous tous un monde des hommes créé et contrôlé par nous tous.”
L’Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – ICL2P / CL2P
English version
GIVE PEACE ANOTHER CHANCE
The existence of a Palestinian state alongside an Israeli state has become taboo in the West
However, it is the most credible solution that has been renounced without admitting by all those who clearly have no problem allying with the openly racist and xenophobic far-right government of Benjamin Netanyahu, in the name intended. of Israel’s legitimate right to security and existence.
Should we remind them that Israel’s right to security and existence is today recognized by the overwhelming majority of actors on the international scene, including his fiercest Arab adversaries of the past, and is not so no more debate. On the other hand, the existence of a Palestinian state is called into question, since its borders are gradually eroded by the expansion of Israeli settlements.
In reality, Mr. Netanyahu managed, through a diplomacy of guilt, to convert Westerners to his territorial cleansing in Palestine, against a backdrop of apartheid, military occupation and colonization perfectly endorsed by the major Western chancelleries.
It is the strategy of “fait accompli” which will invariably return like a boomerang as Palestinian generations succeed one another in « bantustans » without any prospect of a state within internationally recognized borders.
Because we do not lock up human beings in open-air zoos, unless we consider them – without explicitly saying so – as sub-humans, or even livestock.
Indeed, South African apartheid, like the Jim Crow system in the United States, are terrorist forms of governmentality which, in the name of the racial caste system, apply a series of rigid anti-black laws which become a mode of life. Under Jim Crow and Apartheid, black people were relegated to the status of second-class citizens. These laws represented the legitimization of anti-black racism and were imported to Israel and accelerated by Netanyahu’s far-right government.
Add to this the Israeli bans on teaching or commemorating the Naqba (prohibitions which have multiplied in recent years) which give American evangelicals the idea of banning the teaching of slavery and civil rights in schools, library books, etc.
In terms of apartheid, the student has become the master in Israel!
There is also significant cognitive dissonance that some Jews CANNOT see themselves as oppressors, after two thousand years of being kicked. It’s like, « If we did it, it can’t be ethnic cleansing. » » Clearly, millions of Jews are clear-eyed about Israel’s actions, and many also argue in bad faith when they claim Israel is so innocent (they want the results of atrocities without the (stigma). atrocities.
Additionally, there is also a third significant group of people who, to a greater or lesser degree, simply cannot reconcile THE EVIDENCE with the stories they tell about themselves, and therefore reject the evidence. They just don’t let it influence them and live with it.
We must also recognize that the world is full of people who will take any international conflict and filter it through me me me, which represents their egoistic perspectives, so that their interests are at the heart of every story. They don’t care about CONFLICT; they only care about how those conflicts fit into their own mythos. Once again, this is narcissism on a grand scale.
It is important that both Israelis and Palestinians enter into a relationship of causality to be able to make proper decisions. There is no way to fix this mess without letting peace to have a chance.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P