Il reviendra ainsi aux organisations de la société civile et à leurs conseils de confondre le gouvernement du Cameroun puis la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) par rapport aux manquements qui ont pu être à l’origine de la mort de huit spectateurs camerounais à l’entrée du stade d’Olembe.
Les menaces et intimidations des hauts responsables Camerounais sur les blogueurs, les correspondants des médias internationaux et les lanceurs d’alerte ne suffiront pas à les dédouaner de toute responsabilité dans la recherche de l’indispensable manifestation de la vérité devant des juridictions indépendantes.
Car ce n’est pas faute de ne pas les avoir suffisamment alerté sur les risques mortels qu’ils faisaient peser sur les personnes, notamment en maintenant pour des raisons essentiellement politiques une compétition dont l’impréparation générale et la mauvaise organisation furent longuement pointées par différents observateurs internationaux avisés, dont cette Confédération Africaine de Football (CAF) accusée de tous les maux aujourd’hui.
Le régime de Yaoundé est délibérément passé outre toutes ces considérations sécuritaires et humanitaires, dans la détermination qui était la sienne d’offrir sa “Can à Paul Biya”, comme pour redorer une stature présidentielle et un prestige international à un dictateur peu soucieux en réalité de la vie de ses concitoyens.
Rien, absolument rien ne peut valoir et remplacer des vies humaines. Même pas quelques stades de football flambants neufs et un sixième couronnement continental du Cameroun.
Désolé!
JDE