Que pense l’Union européenne de la victoire de Félix Tshisekedi ? Le sujet était au cœur ce mardi d’une réunion du Conseil européen à Bruxelles. Un rendez-vous prévu de longue date et très attendu aussi par tous ceux qui scrutent les réactions de la communauté internationale.
Il y avait beaucoup d’attente évidemment avant cette réunion. D’autant plus que c’était un rendez-vous commun Union européenne – Union africaine avec des questions à l’ordre du jour sur la politique et la gouvernance. Si, à Bruxelles, on attendait une éventuelle position commune sur la RDC, c’est désormais la prudence qui domine. On prend note, on prend acte.
Un rétropédalage ?
La proclamation officielle par la Cour constitutionnelle à Kinshasa et la reconnaissance de ce résultat par des poids lourds de la scène diplomatique africaine, comme l’Afrique du Sud, voilà les deux éléments qui ont changé la donne. Certains accuseront les Européens de rétropédalage, mais la crainte d’être accusé d’ingérence dans les affaires intérieures du Congo semble dorénavant dominer.
État de fait
La proclamation de Félix Tshisekedi à la présidence de la République démocratique du Congo a créé un état de fait qui pousse les Européens à se démarquer de leur déclaration de la semaine dernière. Quant à leurs doutes ou à leurs demandes de publication de résultats plus cohérents avec les attentes, le ministre belge se borne à regretter un manque de transparence dans le processus.
Dans l’ensemble, pour les Européens, l’heure est plutôt à la formulation d’un espoir de consensus national en République démocratique du Congo. Dans leur déclaration commune, les participants à cette réunion commune de l’Union européenne et de l’Union africaine insistent sur les défis à relever pour le nouveau président congolais en termes de société, de gouvernance, de sécurité et d’économie.