Depuis le retour du multipartisme au Gabon au début des années 90, les électeurs sont attendus aux urnes pour la cinquième fois le 27 août 2016 pour élire le président de la République du Gabon. 14 candidats sont en lice. Agé de 57 ans, Ali Ben Bongo, le Chef de l’État sortant et candidat à sa propre succession, a pour principal challenger, Jean Ping, 71 ans.
Ancien ministre sous le règne d’Omar Bongo, président du Gabon entre 1967 et 2009, Jean Ping a aussi servi en partie le gouvernement d’Ali Ben Bongo, fils et successeur d’Omar Bongo, décédé le 08 juin 2009. C’est donc un opposant qui connaît bien tous ceux qui ont dirigé le Gabon depuis 1967. Il les connaît tellement bien qu’il croit être en mesure de démontrer comment chacun d’eux a fait pour demeurer ou parvenir au pouvoir.
Selon Jean Ping, avec le père Bongo, la fraude se passait en aval. Après les élections, explique-t-il, les urnes revenues des bureaux de vote étaient remplacées par celles qu’on avait pris le temps de bourrer avant…
Avec Bongo fils, Jean Ping fait savoir que la fraude se passe en amont. Il accuse le président sortant d’avoir fait inscrire sur les listes électorales, des étrangers et de jeunes lycéens gabonais. Jean Ping qui ne nie pas sa complicité dans les manœuvres qu’organisait Omar Bongo pour s’éterniser au pouvoir, a fait ces déclarations au cours d’une émission spéciale campagne électorale présidentielle du Gabon, diffusée samedi 20 août 2016 sur la chaine Équinoxe Télévision depuis Libreville.
Les précédentes élections présidentielles au Gabon
1961 Léon M’Ba, candidat unique à la présidence du Gabon.
Mars 1967 Alors que M. M’Ba est hospitalisé à Paris, un simulacre d’élection donne 99,5 % des voix à un “ticket” où Omar Bongo (alors prénommé Albert-Bernard) est candidat à la vice-présidence. Moribond, M. M’Ba prête serment à l’ambassade du Gabon en France avec M. Bongo.
28 novembre 1967 Léon M’Ba meurt ; Omar Bongo est président à 32 ans.
1968 Omar Bongo supprime le multipartisme et crée le Parti démocratique gabonais (PDG).
1993 Première élection présidentielle pluraliste. Omar Bongo est déclaré élu avec 51,07 % des suffrages, contre 27,48 % au Père Paul M’Ba Abessole.
1998 Omar Bongo est proclamé élu avec 66,55 % des voix devant Pierre Mamboundou (16,54 %) et M. M’Ba Abessole (13,41 %).
2005 M. Bongo est proclamé élu avec 79,21 % des suffrages. L’opposant Pierre Mamboundou est crédité de 13,57 % des suffrages et Zacharie Myboto de 6,58 %.
Source des chiffres: Blog Centrafrique-Presse
Source: Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net