Guinée Conakry ou quand un dictateur avance masqué derrière un référendum visant à le maintenir au pouvoir, couplé pour ce faire avec des élections législatives.
Et dire que Alpha Condé a été pendant de nombreuses années un de ces opposants africains en exil (France) qui militaient en faveur d’un changement démocratique dans son pays, appuyé par de nombreuses organisations progressistes.
Son spectaculaire revirement autocratique a de quoi entamer définitivement tous les espoirs de démocratisation en Afrique noire francophone.
Finalement, à quelques exceptions près, y’en a pas un pour rattraper l’autre.
Ce pourrait bien aussi être culturel!
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En Guinée, le référendum constitutionnel met l’opposition en colère
Les législatives controversées du 1er mars prochain seront couplées à un référendum constitutionnel. C’est la décision prise par le président Alpha Condé suscitant la colère de l’opposition.
“L’annonce du couplage des législatives et du referendum est un coup d’Etat constitutionnel” (Abdoulaye Oumou)
Depuis le mois d’octobre dernier, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis politiques et des organisations de la société civile, organise des manifestations contre l’organisation non-consensuelle des législatives et le projet de modification de la Constitution guinéenne de 2010.
Un changement constitutionnel qui pourrait permettre au président Alpha Condé de se représenter pour un troisième mandat qui, théoriquement avec l’actuelle loi fondamentale n’est pas possible.
L’opposition guinéenne, qui aussi voit en ces scrutins une manœuvre du président Condé pour se maintenir et renforcer son pouvoir, avait annoncé depuis des semaines qu’elle boycotterait ces consultations et empêcherait leur tenue.
Pour l’opposition, l’annonce du couplage des scrutins est un coup d’Etat constitutionnel.
Ecoutez en cliquant sur l’image, Abdoulaye Oumou, le porte-parole de la coalition, FNDC.