Et certains esprits complaisants voudraient que les ressortissants de ce pays installés à l’étranger, souvent brutalisés et séquestrés lors de leur séjour sur place, considèrent finalement ces agissements comme un “fonctionnement normal de l’état de droit” dans ce pays qu’ils présentent volontiers à la face du monde comme “une démocratie apaisée”???
De quelle démocratie s’agit il donc? Notamment lorsque le simple fait d’être désigné comme un “opposant ennemi du régime en place” peut valoir des jours-mois-années de bagne, voire la mort aux infortunés???
Cessons de tromper notre monde avec de belles et grandes envolées lyriques sur le “respect soit-disant de la loi en République du Cameroun” .. Car il n’y a pas et il n’y a jamais eu de démocratie au Cameroun, en dehors de l’habillage institutionnel et des parodies d’élections au bout desquelles le même vainqueur est généralement connu d’avance depuis 36 ans.
Tout vrai démocrate épris de Justice et de Liberté devrait se montrer inflexible devant cet état de fait, et ne plus témoigner la moindre indulgence envers les dignitaires de ce régime, leurs partisans, et toute la panoplie des réseaux formels ou informels en occident qui leur assurent une fréquentabilite internationale.
La marginalisation, l’isolement, puis les sanctions ciblées appliquées à ses différents membres (puis à leurs proches) sont les seules réponses adaptées aux tyrannies crapuleuses et sanguinaires, telle que celle de Paul Biya au Cameroun. Toute tentative de conciliation ou de concertation est assimilée par elle à une expression de faiblesse et d’allégeance à sa vision tribaliste, suprémaciste, et ethno-fasciste de la vie en société.
Autant le dire et redire, non seulement je ne la partage pas, mais je considère qu’elle doit être combattue par les démocrates du monde entier avec la dernière énergie. Sinon c’est elle qui aura définitivement raison de nous.
Il s’agit aujourd’hui à bien y penser et pour nombre d’entre nous – brocardés à longueur de programmes de télévision, radios, de journaux… en “opposants et/ou ennemis du Cameroun” – d’une question de vie ou de mort.
Celles et ceux qui refusent délibérément ou font semblants de ne pas le voir ou l’entendre, sont, ou des collabos actifs, ou des complices passifs (l’un n’excluant pas l’autre), s’abritant souvent derrière une neutralité doublée d’indifférence cynique et opportuniste.
Je vous remercie
Joel Didier Engo, Président du CL2P