Il est vraiment mieux d’avoir honte que d’être sardinard. On a vu ces pseudo-patriotes se masser devant l’hôtel Intercontinental pour scander “Paul Biya, Paul Biya, notre président” en signe de victoire. Comme si les autres clients de cet hôtel en avaient besoin.
Ce que ces patriotes du ventre ignorent est que l’objectif de la BAS n’était pas d’entrer à l’hôtel Intercontinental pour s’attaquer à l’intégrité physique de Paul Biya. Loin de là.
L’objectif de ses membres (largement atteint d’ailleurs!) était de créer un événement qui allait attirer les projecteurs de la communauté internationale sur le fait qu’un chef d’État laisse un pays pauvre, en guerre et en crise post-électorale pour venir se prélasser à Genève dans l’un des hôtels les plus chers au monde.
Autre objectif, fournir un prétexte aux autorités suisses de déclarer Biya persona grata en Suisse. Ne soyons donc pas surpris d’apprendre dans les prochains jours que le gouvernement suisse ne veuille plus voir Paul Biya en ces lieux.
D’ailleurs, l’expulsion de 4 membres de la DSP de Biya de Suisse, c’est plusieurs points engrangés par la BAS.
Même ces jets d’eau de la police suisse sur les membres de la BAS participent d’une atmosphère créée en vue de fournir de bonnes raisons aux Suisses de se débarrasser de Paul Biya, devenu un caillou dans leurs chaussures. Les scènes vécues ce jour à Genève importent donc peu. Seuls les messages qu’elles véhiculent comptent.
Par Michel Biem Tong, web-journaliste en exil