M. Marafa Hamidou Yaya, Prisonnier politique au Cameroun
L’ancien ministre d’État de l’administration territoriale et de la décentralisation, reconnu prisonnier d’opinion par la communauté internationale, est certainement un des rares hommes politiques du Cameroun à connaître la réalité du terrain comme nul autre – du fait notamment de sa proximité culturelle et des liens qu’il a su entretenir avec les différentes populations. MARAFA HAMIDOU YAYA a eu très tôt l’intelligence de préconiser une bonne entente avec nos voisins du bassin du Lac Tchad, en vue de constituer cette indispensable coalition sous-régionale et africaine contre les islamistes de Boko Haram.
Notre commun ennemi extérieur est désormais connu de Tous: Plus de faux procès, Plus d’arrestation arbitraire, Plus de « terroristes » de l’intérieur à agiter aux Camerounais ; alors que l’Union nationale doit prévaloir dans la concorde, la paix intérieure, et la solidarité.
Face à Boko Haram aucune expertise, aucune médiation, aucun leadership ne devra nous manquer.
MARAFA HAMIDOU YAYA aura eu tort d’avoir raison trop tôt, et sa condamnation à 25 ans d’emprisonnement ferme pour une prétendue «complicité intellectuelle de détournement de denier » a davantage conforté le mobile politique de sa séquestration au Secrétariat d’État à la Défense du Cameroun (SED). Chacun d’entre-nous doit d’ailleurs s’interroger sur les motivations qui animent l’Exécutif dans la récente recomposition de la Cour Suprême du Cameroun.
Il n’en demeure pas moins que le deuil national (qui tarde à être déclaré) que vit notre pays après le massacre de plusieurs centaines de nos ressortissants à FOTOKOL, traduit l’urgence de la libération de l’ensemble des prisonniers politiques camerounais – dont MARAFA HAMIDOU YAYA – au nom de l’Unité Nationale.
Pour MARAFA HAMIDOU YAYA, comme pour Paul Eric KINGUÉ, Me Lydienne YEN EYOUM, Dieudonné ENOH MEYOMESSE, Jean-Marie ATANGANA MEBARA, Aboubakar SIDIKI, Me Abdoulaye HARISSOU, Célestin YANDAL– chaque jour qui passe en prison est une éternité dans l’horreur.
Ne les abandonnons pas au seul bon vouloir des bourreaux.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)