Fautes administratives répétitives en Biyacratie
Les institutions sont très importantes pour la manière dont elles façonnent notre vie et nos opportunités de réussite sociale à travers des règles, des règlements, des normes et des valeurs consensuels. C’est dire si elles doivent s’appuyer sur des acteurs rationnels pour appliquer un programme bureaucratique fondé sur l’égalité réelle des chances pour tous.
Au Cameroun, cependant, nous avons une administration privatisée à travers des réseaux ethnofascistes clientélistes et patrimoniaux où les responsables du statu quo s’assurent que les libres penseurs et les personnalités perçues comme déloyales envers le régime en place soient privées systématiquement de leurs droits humains fondamentaux. Une situation malheureuse qui produit des positions extrêmes qui en viennent à nourrir des sentiments très négatifs envers des adversaires politiques légitimes en raison de l’entre soi exclusif clanique et tribal qui prévaut en Biyacracie. Cette politique clanique et ethnofasciste exprime une incapacité des «Biya-crats» à faire confiance au caractère raisonnable non seulement de leurs concitoyens mais même de leurs propres compagnons de route politique comme le Pr. Messanga Nyamnding!
Il en résulte une situation où le gouvernement perd toute légitimité et confiance politique. En retour l’opposition légitime a du mal à accepter les règles conçues par des gens qu’elle considèrent comme des «Biya-crats» pathologiquement ignorants et malveillants trempés jusqu’au cou dans une politique d’intérêt personnel hostile. Il va sans dire que ce type d’identité mensongère ne fera qu’exacerber la polarisation et la balkanisation politiques au Cameroun.
Dans le cas du Pr. Messanga Nyamnding, ses problèmes avec le Nnôm Ngui et une administration corrompue dominée par ses créatures continuent de s’aggraver alors que nous apprenons que le professeur en disgrâce a été envoyé végéter dans le nord du Cameroun.
Sans surprise, il n’y a ni structures d’appel ni réparations appropriées pour les victimes de la Biyacratie connue comme un spectacle récurrent d’extravagance et de misère enchâssées dans la dégénérescence physique et éthique.
Pourquoi nous devons néanmoins sauver le soldat Pascal Charlemagne Messanga Nyamding?
Comparez en effet ce Cameroun englué dans un clientéliste alimentaire moyenâgeux au Botswana classé dans les meilleurs indices de développement en Afrique, et vous comprenez pourquoi certains Camerounais rechignent légitimement à compatir aux déboires d’un dignitaire du régime en place comme ce professeur d’université en délicatesse avec ses grands camarades du parti au pouvoir (qu’il a mis en cause publiquement lors d’un passage à la télévision Équinoxe).
Pourtant nous devons sans hésitation sauver le soldat Messanga Nyamding d’une descente aux enfers programmée, au nom même de ces valeurs morales et principes démocratiques qui nous rapprochent malgré nos divergences partisanes, et qu’il a toujours eu le courage de porter au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
En vain, Hélas…
Pr. Olivier J. Tchouaffe, Porte-parole du CL2P
English version
Repetitive Administrative Malpractices in Biyacracy
Institutions are very important for the ways they shape our life and life chances through rules, regulations, norms and values. Institutions rely on rational actors to enforce a bureaucratic agenda based on equality and opportunities for all.
In Cameroon, however, we have an administration privatized alongside patrimonial clientelist ethnofascist networks where the enforcers of the status quo make sure that free thinkers and personalities perceived to be disloyal to the regime are deprived of their basic human rights and entitlements. An unfortunate situation that produces extreme positions that come to harbor more negative feelings toward opponents because of interaction only with the likeminded. Belief and affect polarization in turn produce clanic and ethnofascist politics as the ability of citizens to trust in the overall reasonableness of fellow citizens even where they disagree vanishes.
This result in a situation when the government loses all legitimacy and political trust. In tun, the people have a hard time accepting rules by people that they regard as ignorant and malicious “Biya-crats” drenched in hostile self-interest. It goes without saying that this kind of mistruthful identity will continue only to exacerbate political polarization and balkanization.
In the case of Pr. Messanga Nyamnding, his problems with the Nnom Ngui and his creature’s corrupt administration continue to escalate as we are learning that the disgraced professor has been sent to vegetate in northern Cameroon.
Unsurprisingly, there are neither proper structures of appeal nor reparations in Biyacracy known as a recurring spectacle of extravagance and misery embedded in physical and ethical degeneration.
Hence why we must save the soldier Pascal Charlemagne Messanga Nyamding?
Indeed, compare this Cameroon stuck in a medieval food patronage to Botswana, a country ranked in the best development indices in Africa, and you understand why some Cameroonians are legitimately reluctant to sympathize with the setbacks of a dignitary of the regime in place like this university professor in delicacy with his great comrades of the party in power (which he publicly questioned during an appearance on Equinoxe television).
However, we must without hesitation save soldier Messanga Nyamding from a programmed descent into hell, in the name of these moral values and democratic principles which bring us together despite our partisan differences, and which he always had the courage to carry within the Cameroonian People’s Democratic Movemeny (RDPC).
In vain …
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P