Le président de la plateforme du Rassemblement de l’opposition (Rassop), a annoncé à Kinshasa qu’il acceptait que les élections se tiennent en 2018, mais sans le président Joseph Kabila.
“Kabila doit être mis hors-jeu. Sa personne ne nous hante pas, c’est la Constitution qui le dit, “ a affirmé au cours d’une conférence de presse Félix Tshilombo Tshisekedi qui jusque-là exigeait les élections en 2017 comme le prévoit l’accord politique signé avec le pouvoir le 31 décembre 2016.
Cette annonce intervient après celle de l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, qui, lors de sa visite à Kinshasa, a exigé que les élections soient tenues en 2018 sinon les Etats-Unis ne soutiendraient plus le processus électoral congolais.
Mme Haley comme Félix Tshisekdi réagissaient aux 504 jours nécessaires, à compter après l’enrôlement en cours, dont la Commission électorale indépendante (Céni) a besoin pour organiser le scrutin.
Félix Tshisekedi, qui était parmi les principales figures de l’opposition reçues vendredi par Mme Haley, évoque une transition mais sans le président en vue d’arriver aux élections.
“La transition sans Kabila est du domaine du possible, parce que c’est la volonté du peuple. J’ai vu comment ce peuple a mis à genoux des bandes armées, “ a affirmé le président du Rassop devant des journalistes.
“Si le peuple se lève, la Chine, les USA et toute la communauté internationale ne pourront que se plier à la volonté du peuple. Ma garantie, c’est le soutien du peuple, “ a-t-il clamé.
L’opposition s’oppose à l’idée de tout nouveau dialogue.
Sur cette question, Félix Tshisekedi indique qu’il n’accepte de discuter avec le pouvoir qu’à condition que les discussions ne tournent qu’autour du départ du président Kabila du pouvoir.
La RDC est en crise pour non-tenue d’élections. Jospeh Kabila dont le mandat a expiré depuis le 19 décembre 2016 s’est maintenu au pouvoir grâce à un décret de la Cour suprême et à l’accord politique.
M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne doit plus se représenter car la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
L’opposition l’accuse d’avoir délibérément violé l’accord et instrumentalisé la Commission électorale indépendante (Céni) pour empêcher la tenue des élections.
Voa Afrique