France : les excès d’une criminalisation croissante des droits des étrangers
Des milliers d’étrangers en situation régulière sont délibérément plongés dans l’illégalité par des lenteurs administratives organisées dans les préfectures et sous préfectures de France, les empêchant notamment d’obtenir des rendez-vous sur les plate-formes numériques souvent soit fermées soit saturées. Cela se traduit par des suspensions et des pertes de droits sociaux, puis quelques fois des licenciements par des employeurs littéralement acculés par une législation pénalisante. Cette situation perdure en réalité depuis les deux confinements du Covid-19 et devrait s’empirer avec la nouvelle loi-immigration raciste et xénophobe qui met officiellement en place une préférence nationale en France.
Marches contre la Loi-immigration: où sont les associations de sans-papiers de France?
À quoi ça sert ou à qui ça sert la participation à des marches sur une Loi-Immigration xénophobe et raciste instaurant clairement la préférence nationale, dans lesquelles les organisations de sans-papiers n’auraient pas été conviées et sont ainsi tenues à l’écart??? Il faut aussi en finir avec ce vieux paternalisme suprémaciste où des leaders souvent de la gauche française s’estiment plus légitimes et crédibles de parler puis représenter les populations issues de la diversité à leur place, dont les étrangers réguliers et irréguliers de France pour notamment savoir défendre mieux que ceux-ci leurs droits bafoués. Notre association ne participe plus à ce marché de dupe consistant en une petite imposture humaniste et républicaine dans un pays dont les institutions (y compris les formations politiques et syndicales) s’accommodent largement sans le dire avec un racisme systémique d’État. Les victimes, premières concernées, sont complètement rendues invisibles et inaudibles par les joutes politiciennes.
Que grand bien leur fasse!!!
English version
France: the excesses of increasing criminalization of foreigners’ rights
Thousands of legally resident foreigners are deliberately plunged into illegality by administrative delays organized in the prefectures and sub-prefectures of France, preventing them in particular from obtaining appointments on digital platforms which are often either closed or saturated.
This results in suspensions and loss of social rights, then sometimes dismissals by employers literally cornered by penalizing legislation.
This situation has actually persisted since the two Covid-19 lockdowns and is expected to get worse with the new racist and xenophobic immigration law which officially puts in place a national preference in France.
This is where you realize, if you know the position of true patriots fighting for true independence for Africa, that concepts such as individual rights and democratic decision-making procedures, so central to African political thinking, Enlightenment, were in fact born from an “indigenous critique” by colonized peoples of the political arrangements of European powers.
This follows from the classic Weberian definition of the State as a group of people who claim a monopoly on violence, information control and individual charisma and how, even today, real work of decolonization both of France and its former colonies needs to be carried out because this form of inequality is the product of practices of a neo-colonial state.
Immigration, in this specific way, continues to highlight how the colonial question troubles Western societies
We Won’t Move Out