Des acteurs de la société civile gabonaise annoncent l’arrivée des magistrats de la Cour pénale internationale à Libreville dès le 20 juin prochain. La juridiction veut voir plus clair sur les allégations de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale au Gabon fin août 2016.
Des acteurs de la société civile gabonaise annoncent l’arrivée des magistrats de la Cour pénale internationale à Libreville dès le 20 juin prochain. La juridiction veut voir plus clair sur les allégations de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale au Gabon fin août 2016.
100 à 300 personnes ont trouvé la mort au lendemain des élections présidentielles au Gabon entre août et octobr2016. C’est du moins ce que pensent des acteurs de la société civile gabonaise. Dans une publication faite ce dimanche 4 juin sur sa page Facebook, le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (Rolbg), Georges Mpaga, annonce l’arrivée imminente des fins limiers de la Cour pénale internationale au Gabon pour une enquête préliminaire pour crimes contre l’humanité : « Nous saluons l’arrivée de la Cour Pénale Internationale au Gabon à compter du 20 juin 2017 », se félicite le défenseur des droits de l’homme.
Georges Mpaga dit avoir conduit une délégation des Organisations non gouvernementales (ONG) reçue le 4 avril dernier par le Bureau de la CPI. Il a été question de l’accélération de l’enquête préliminaire ouvert par la Cour au Gabon. Il s’agit d’ONG engagées dans la plainte pour crimes contre l’humanité commis au lendemain de la présidentielle du 27 août 2016. Cette rencontre avec les magistrats de la CPI est intervenue en pleine mission de plaidoyer international organisée par ces ONG en Europe en mars et avril 2017.
Dans sa publication, le président du Rolbg fait état des personnes abattues sans sommation au quartier général de campagne du candidat de l’opposition Jean Ping, dans des quartiers de Libreville, à la prison centrale de la même ville et dans d’autres localités gabonaises telles que Port Gentil, Oyem, Lambaréné, Mouila. Le militant des droits de l’homme met en cause les forces de défense et de sécurité gabonaises dont la Garde républicaine ainsi que des mercenaires français. De son côté, le pouvoir gabonais accuse aussi Jean Ping de crimes contre l’humanité. Le 21 septembre 2016, la ministre gabonaise de la Justice, Denise Mekamne, a déposé une requête auprès de la CPI.
Par Michel Biem Tong, journaliste et correspondant du CL2P au Cameroun
Hurinews.com