Jean PING, le vainqueur de l’élection présidentielle gabonaise, sera-t-il ce géant aux pieds d’argile, au même titre que ses devanciers, compte tenu de sa promptitude à prêter le flanc à ceux qui, hier, ont facilité la médiation entre Omar BONGO et Pierre MAMBOUNDOU? La suite, on la connaît: l’assassinat d’un homme qui aura eu la naïveté de croire en la parole de ses assassins!
Le Président PING et sa coalition tomberont-ils dans le piège des courtisans du bord de mer qui ont commencé la danse macabre autour de leur hypothétique disparition, car nous connaissons, par cœur, l’opération fétiche du pouvoir de Libreville: dialogue+assassinat politique=longévité d’une seule famille, d’un même clan?
Nous devons redéfinir notre sémantique. La communauté internationale est un vieux mythe des grandes puissances. Pour le courant réaliste des relations internationales, auquel nous adhérons complètement, il n’existe pas de communauté internationale, il n’existe que des communautés d’intérêts.
Soyons réalistes, le changement que nous souhaitons, c’est-à-dire le départ d’Ali BONGO, ne passera pas par une médiation, mais plutôt par la désobéissance civile, que les égéries de Jean PING doivent promouvoir en lieu et place de sorties soporifiques auxquelles nous n’adhérons plus!
Par Bastaine Moubamba, Secrétaire du CL2P