Paris-Dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 septembre, la Cour constitutionnelle a rendu son avis sur les requêtes des deux camps rivaux qui concouraient à l’élection présidentielle du 27 août 2016.
Le Parti socialiste regrette que cette institution n’ait pu examiner toutes les situations litigieuses. Après avoir rejeté les requêtes de l’opposition relatives notamment au score suspect de la province du Haut-Ogooué, avoir annulé des résultats favorables à l’opposition sans même envisager un nouveau vote, et avoir validé les requêtes du président sortant Ali Bongo Ondimba, la Cour constitutionnelle accrédite la victoire de ce dernier.
Le Parti socialiste réaffirme que seul le recompte impartial et partagé de tous les bulletins dans les zones contestées, et l’organisation d’un nouveau scrutin là où les résultats sont annulés, peuvent permettre de sortir de la crise politique qui, sans cela, risque de s’approfondir.
Le Parti socialiste salue la retenue de l’opposition et du peuple gabonais malgré l’annonce de la Cour constitutionnelle.
Il appelle le pouvoir à agir de manière responsable, à commencer par la libération de tous les militants de la société civile et de tous les détenus politiques.
Enfin, compte tenu de la gravité de la crise et de la force des tensions, il appelle à un renforcement de l’engagement des organisations internationales, en particulier de l’Union africaine et de l’Union européenne.
Maurice Braud, secrétaire national chargé du pôle Mondialisation, Régulation et Coopération