Le pouvoir en place s’active à préparer le dialogue politique censé réconcilier les Gabonais après les violences électorales qui ont suivies la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba. Mercredi 15 février, une commission a été mise en place pour préparer les dates, le lieu et l’ordre du jour du dialogue. Le Premier ministre Emmanuel Issozé Ngondet a été désigné à la tête de la commission. L’opposition radicale incarnée par Jean Ping dit qu’elle n’ira pas à ce dialogue. Des cadres de l’entourage de Jean Ping y sont en revanche favorables, à condition qu’il soit supervisé par l’ONU.
Après la mise en place mercredi 15 février d’une commission pour entamer le dialogue et réconcilier les Gabonais après l’élection d’Ali Bongo Ondimba en août 2016, la question de la présence de la communauté internationale à ces discussions reste en suspens. « Pour ce qui est de la participation de la communauté internationale ou d’autres participants extérieurs, la question est soumise au groupe de travail chargé de préparer ce dialogue politique », a expliqué Faustin Boukoubi, secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir au micro de RFI.
Il n’est donc pas tout à fait exclu que le Gabon fasse appel à l’Union européenne ou aux Nations unies, pour venir superviser ou observer à ce dialogue même si pour le moment rien n’est arrêté. « Les acteurs politiques vont librement faire des propositions. Et lorsque nous adopterons leurs propositions, vous saurez quelle est la décision qui aura été prise par les acteurs politiques gabonais », ajoute Faustin Boukoubi.
Le principal opposant au gouvernement, et candidat malheureux à l’élection présidentielle, Jean Ping a affirmé qu’il ne viendrait pas siéger à cette commission, ce que déplore le secrétaire général du PDG : « C’est regrettable parce que sa contribution serait très importante. C’est regrettable parce que les Gabonais ont besoin de la contribution de tous leurs fils en vue de préparer l’avenir du Gabon ».
Radio France Internationale ( RFI)