Génocide, Politique raciale et ethnique
Par Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
Pour tous les imbéciles qui utilisent le mot génocide sans en comprendre le sens et la gravité, il faudrait peut-être d’emblée leur dire que génocide n’est pas un terme approprié pour les Noirs. En effet au cours de ce qu’on appelle aujourd’hui le «génocide rwandais», la communauté internationale n’est pas intervenue, en partie, parce qu’elle n’était pas d’accord avec le fait qu’un le génocide avait bel et bien eu lieu dans cette partie du monde.
Car le génocide est davantage perçu comme un problème de pouvoir, que comme une hiérarchie raciale ou ethnique. À leur tour, les conflits raciaux ou ethniques deviennent un problème de gestion de l’État plutôt que de ségrégation raciale, ethnique, et d’inégalités. Ce que Achille Mbembe appelle « Necropolitics » est une expression de la souveraineté où le dictateur décide qui doit vivre et qui doit mourir dans un état d’exception où la loi est suspendue. Dans cette perspective, la violence de masse est dépolitisée. Ainsi, ceux qui voient le génocide comme un autre moyen de pratiquer la politique sont des imbéciles.
Aussi les idiots qui parlent de génocide au Cameroun à longueur de journée – en l’agitant comme une revanche à prendre sur l’ethnie du dictateur Paul Biya ou celle de son principal opposant Maurice Kamto – sont d’abord des idiots utiles du régime de Biya. Parce que, dans la pratique, le régime de Biya détient un monopole légal, certes illégitime, de la violence au Cameroun.
D’où l’urgence de comprendre que l’indépendance chez nous était en réalité une simple transition dans les modes de domination, et non dans la pratique cosmopolite mondiale de la démocratie et des droits de l’Homme. En tant que tel, la perpétuation du pouvoir de l’État, des hiérarchies raciales ou ethniques a toujours été l’objectif central du régime en place au Cameroun, et non la démocratie.
C’est quelque chose que le CL2P comprend, analyse et affronte quotidiennement.
Notre organisation parle d’expériences. Ainsi, ceux qui continuent de menacer de mort le président de notre organisation – majoritairement des ressortissants du Centre-Sud du Cameroun – sont mal avisés et simplement mal informés sur la réalité impartiale et le sens objectif de notre lutte.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
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English version
Genocide, Racial and Ethnic Politics
By Olivier J. Tchouaffe,PhD, Spokesperson of the CL2P
For all the imbeciles who use the word genocide without understanding its meaning and gravity need to understand that first, genocide, is not appropriated to black people. During what is known today as the “Rwandan genocide,” the international community did not intervene, in part, because they did not agree that genocide was taking place.
This is because genocide is perceived as a problem of state power, rather, than racial or ethnic hierarchies. In turn, racial or ethnic conflict become a problem of state management rather than racial, ethnic and inequity formation. What Achille Mbembe calls “Necropolitics” which is an expression of sovereignty where the dictator decides who should live and who must die in a state of exception where the law is suspended. In this perspective, mass violence is depoliticized.
Thus, those who see genocide as another way to practice politics are fools.
Thus, idiots who are talking genocide in Cameroon are useful idiots of the Biya’s regime because, in practice, the Biya’s regime has a legal if not legitimate monopoly on violence. As a consequence, mimetic violence is a foolish way to try to challenge the Biya’s regime. It is a power that will only assert his sovereign power and label these useful idiots as “terrorists,” and ‘traitor” to continue to justify its reign of terror.
Hence, the capacity to understand that the independence where, in fact, simply a transition in modes of domination and not a transition into global cosmopolitan practice of democracy and human rights. As such, how the perpetuation of state power, racial or ethnic hierarchies was always the central purpose and not democracy.
This is something that the CL2P understands and is confronting on a daily basis. Our organization speaks from experiences. Thus, those continuing to make threats against the president of our organizations are misguided and simply misinformed about the reality of our struggle.
Olivier J. Tchouaffe,PhD, Spokesperson of the CL2P