Le 16 janvier dernier, deux dirigeants de Convergence Pour la Démocratie Sociale (CPDS) ont été arrêtés à Bata, en Guinée équatoriale, pour avoir annoncer publiquement un rassemblement politique, comme l’a dénoncé la direction de ce parti d’opposition qui proteste contre une « arrestation arbitraire pour motifs politiques ».
cpds Anselmo Santos Ekoo Anvom et Urbano Elo Ntutum, tous deux responsables de la CPDS, ont été interpellés, samedi midi, alors qu’ils distribuaient des tracts et appelaient avec un haut-parleur les citoyens à se rendre à un meeting de la CPDS à l’ancien stade de “La Libertad”. Les forces de sécurité les ont conduits au commissariat de Bata où ils sont toujours détenus.
Le meeting avait pourtant été autorisé par le gouverneur de la province Littoral et, à la réception d’une réclamation du parti d’opposition, le ministre de l’intérieur, Clemente Engonga Nguema, a promis de les libérer, mais rien ne s’est passé jusqu’à présent.
“Cette arrestation illustre le climat préélectoral malsain de répression et d’intimidation qui prévaut actuellement en Guinée équatoriale, avec des villes complètement assiégée par les militaires, une opération de recensement électoral entachée d’irrégularités qui se réalise de manière illégale et des élections qu’on sait imminentes mais dont la date est gardée secrète par le gouvernement”, déplore la CPDS.
Le 15 juillet 2014, Anselmo Santos Ekoo Anvom avait déjà arrêté parce qu’il avait protesté contre la détention de Santiago Martín Engono Esono, Secrétaire général des Jeunes de la CPDS, lui-même arrêté quelques jours plus tôt.
Source : La Vanguardia/Europa Press