Le principal parti d’opposition en Guinée équatoriale, Citoyens pour l’Innovation (CI), a annoncé lundi qu’un de ses militants était décédé dans la nuit de samedi à dimanche en prison à la suite de torture.
CI “porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que dans la nuit de samedi à dimanche, Santiago Ebee Ela, 41 ans, militant de CI, est mort au commissariat central de Malabo à cause d’une torture cruelle”, affirme un communiqué du parti.
L’information n’a pas pu être confirmée par l’AFP auprès des autorités équato-guinéennes. Les médias d’État n’en ont pas fait état.
“La mort de Santiago Ebee Ela (est) une conséquence du mauvais traitement cruel et inhumain que les forces de sécurité du régime du PDGE (parti au pouvoir) soumettent aux détenus de CI”, continue le communiqué du parti, qui “exige” des “explications” sur la mort du militant et que son corps soit restitué à la famille.
M. Ebee Ela avait été arrêté le 2 janvier, chez lui, en pleine nuit, selon CI qui dénonce par ailleurs que certains de ses militants soient détenus par la police depuis deux mois.
Depuis les élections générales du 12 novembre, où le pouvoir a obtenu 99 sièges sur 100 au parlement, le parti CI – qui dispose d’un unique siège – estime que plus de 200 de ses militants sont détenus à travers le pays, après des arrestations massives dans les capitales politique Malabo et économique Bata.
“Après les élections, le régime a initié une vaste et forte persécution politique contre les partisans du parti CI”, a corroboré lundi à l’AFP un membre de la société civile équato-guinéenne, sous couvert d’anonymat.
Lors de l’inauguration de l’Assemblée nationale vendredi, le député de l’opposition n’était pas présent, le parti affirmant qu’il est lui aussi détenu.
Par Agence France Presse | AFP