Hallucination Consensuelle à Yaoundé
Alors que le régime de Yaoundé se prépare à une nouvelle série de trucage électoral en termes d’élections législatives et municipales, l’opposition officielle au régime lui sert de nouveau de marchepied pour légitimer un autre ensemble d’ÉLECTIONS PERDUES D’AVANCE DANS UN SYSTÈME ÉLECTORAL INCHANGÉ ET COMPLÈTEMENT VERROUILLÉ
La seule façon d’expliquer ce syndrome de Stockholm de la prétendue classe politique dite d’opposition envers la dictature en place peut s’analyser à travers la notion d’hallucination consensuelle. En effet c’est parce que la démocratie et le jeu démocratique n’est pas facile, que cela nécessite un travail difficile dans un système politique dominé par ce que Achille Mbembe appelle «la convivialité », une forme de tyrannie intime qui complique la relation entre oppresseurs et opprimés ; où l’obscénité, la vulgarité et la veulerie sont des conditions normales de fonctionnement du pouvoir de l’État.
De plus, cette forme d’hallucination consensuelle est le résultat de :
– Cerveaux formatés à la soumission au “maître colonial” Français,
– d’acteurs politiques et publics accommodés aux détentions arbitraires sous couvert de la lutte contre le terrorisme ou de la corruption des dignitaires les plus redoutés du régime Biya,
– et donc prompts à participer à des scrutins perdus d’avance, puis à crier à la fraude avec un système électoral inchangé, complètement verrouillé, en plus dans un contexte de guerre civile à l’extrême Nord contre Boko Haram et au Cameroun anglophone.
À l’évidence, cette crise de mimique politique est dominée par une forme de lâcheté masochiste, d’hypocrisie générale avec une alternance entre des épisodes de violence de faible intensité rapidement surmontées par le pouvoir de la violence d’État, et de semblant décrispation du climat politique.
La conséquence logique est la suivante: savoir ou pouvoir également dire NON à une classe politique dite de l’opposition, finalement à l’image de la dictature en place.
CAR IL EST DE NOTRE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE DE VEILLER À CE QU’UNE TELLE CLASSE POLITIQUE NE PUISSE JAMAIS METTRE LE CAMEROUN À FEU ET À SANG, AU MOTIF DE LA CONTESTATION DE QUELQUE SCRUTIN!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
https://www.facebook.com/mhoumfa/videos/10220803971878382/
English version
Consensual Hallucination in Yaoundé
As the regime of Yaoundé prepares itself for another electoral hold up in terms of legislative and municipal elections, the regime’s official opposition is, again, walking in lockstep with the regime to legitimize another set of elections LOST IN ADVANCE IN AN UNCHANGED AND COMPLETELY LOCKED UP ELECTORAL SYSTEM
The only way to explain this syndrome of Stockholm exhibited by the so-called political class of the opposition to the dictatorship in place can be explained through the notion of consensual hallucination. This is because democracy and the democratic game is not easy. It requires hard work which is hard to find in a political system dominated by what Achille Mbembe calls “conviviality”, a form of intimate tyranny that complicates the binary between oppressors and the oppressed and where obscenity, vulgarity and spinelessness are normal condition of state power.
More, this form of consensual hallucination is the result of brains formatted for submission to the French “colonial master”,
– the accommodation to arbitrary detentions under cover of the fight against terrorism or the corruption of the most feared dignitaries of the Biya regime,
– and prompt to participate in polls lost in advance and then to shout fraud with an unchanged electoral system, completely locked, and in a context of civil war in the far North against Boko Haram and English-speaking Cameroon.
Evidently, this crisis of political mimicry is run by masochistic cowardness, hypocrisy and bouts of feeble low-grade violence quickly overcome by the power of state violence, Therefore, the logic consequence is this: NO to a so-called political class of the opposition, finally in the image of the dictatorship in place:
IT IS OUR COLLECTIVE RESPONSIBILITY TO ENSURE THAT ANY POLITICAL CLASS CAN NEVER SET CAMEROON WITH FIRE AND BLOOD, FOR THE CONTESTATION OF SOME FAKE POLITICAL BALLOT!
The Committe For The Release of Political Prisoners – CL2P