HONG KONG (Reuters) – La police de Hong Kong a arrêté au moins trois manifestants à l’occasion de l’anniversaire des manifestations pro-démocratie de 2019 qui ont secoué le centre financier et ont finalement conduit Pékin à introduire une loi sur la sécurité qui, selon les critiques, a étouffé la dissidence.
Les manifestants ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public et défaut de présentation d’une preuve d’identité, tandis qu’au moins 10 personnes ont été convoquées pour avoir enfreint une interdiction de rassemblement, a indiqué la police, après des manifestations et le chant de slogans en violation de la loi de sécurité nationale imposée en juin dernier.
Les trois personnes arrêtées étaient des hommes âgés de 15 à 19 ans, a précisé la police.
De petits groupes se sont rassemblés samedi pour commémorer les premiers affrontements majeurs entre les manifestants et la police il y a deux ans, lorsque des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté contre une proposition de loi qui aurait permis l’extradition de suspects vers le continent pour y être jugés.
De nombreux habitants de Hong Kong ont vu dans cette proposition de loi une nouvelle érosion du statut spécial de la ville, censé être garanti par la formule “un pays, deux systèmes” convenue lorsque la Grande-Bretagne l’a cédée à la Chine en 1997.
(Clare Jim; version française Camille Raynaud)