Sept militants pro-démocratie hong-kongais ont été condamnés, mercredi 1er septembre, à des peines allant de onze à seize mois de prison.
Ce mercredi, le couperet est tombé sur sept militants qui se battaient pour plus de démocratie dans l’ex-colonie britannique. Ils avaient été en tête de cortège d’un rassemblement non autorisé au plus fort des manifestations antigouvernementales et anti-chinoises en 2019.
« Honte à la persécution politique ! »
C’est déjà la quatrième condamnation qui vise les organisateurs et participants de ces rassemblements de masse qui avaient secoué le centre financier international. En signe de solidarité avec leurs camarades, quelques militants brandissaient une pancarte devant le tribunal avec ce slogan : « Des manifestations pacifiques ne sont pas un crime. Honte à la persécution politique ! »
Au même moment, dans la salle d’audience, la juge Amanda Woodcock prononçait des peines entre 11 et 16 mois de prison contre sept personnages clés du mouvement pro-démocratie. Ils sont accusés d’avoir organisé et incité d’autres à prendre part au rassemblement illégal du 20 octobre 2019 et d’avoir volontairement ignoré le risque de violences.
Ce jour-là, des dizaines de milliers de Hong-Kongais étaient descendus dans la rue pour crier leur colère contre la mainmise de Pékin sur l’ex-colonie britannique. La police avait dispersé les foules à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau.
« Il ne reste plus que de l’intolérance »
Parmi les condamnés figurent Figo Chan, ancien dirigeant du « Civil Human Rights Front » aujourd’hui dissout, quatre ex-députés ainsi que Raphael Wong et Avery Ng (tous les deux membres de la Ligue des sociaux-démocrates). « Là où nous avions la liberté d’être contre et d’en débattre, il ne reste plus que de l’intolérance », a déclaré Avery Ng.
Texte par : RFI