1/08/2008-1/08/2020: 12 ans déjà que le clan familial, extrémiste et ethnofasciste au pouvoir au Cameroun a décidé de faire séquestrer Jean Marie Atangana Mebara à la tristement célèbre prison centrale de Yaoundé, le camp de concentration de ce pouvoir dictatorial et terroriste. En effet, c’est à cette date que l’ancien ministre a été placé en garde-à-vue à la Division de la Police Judiciaire de Yaoundé, située au quartier Elig Essono.
Accusé, sans un commencement de preuves, de détournements de deniers publics, victime d’un véritable rouleau compresseur, l’ancien secrétaire général à la présidence purge des peines de 15, 20 et 25 ans de prison ferme dans le cadre des affaires qui tournent autour de l’achat de l’avion présidentiel et de la gestion des contrats de location d’avion de la défunte compagnie aérienne Cameroons Airlines.
Malgré une décision de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples rendue en mai 2016 et qui recommande à l’État du Cameroun de le libérer et de le dédommager à hauteur de 400 millions de FCFA pour “détention arbitraire”, le prisonnier politique Atangana Mebara continue de croupir en prison.
En réalité, Jean Marie Atangana Mebara a été étiqueté par les services secrets du dictateur Biya comme le cerveau du G11, un groupe de jeunes hauts commis de l’État qui se positionnaient pour l’après-Biya en perspective de la présidentielle de 2011 (Paul Biya était exclu de la course au regard de la Constitution avant sa modification en avril 2008). Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), association basée à Paris en France qui défend la cause des détenus politiques à travers l’Afrique centrale, continue d’appeler à sa libération immédiate et sans conditions.
©Par Michel Biem Tong, journaliste web en exil