Incitation à la haine tribale et apologie de génocide: Zogo et Nganang sont deux esprits dangereux certes, mais pas de même nature.
Zogo n’est pas devenu dangereux le jour où il a fait son offre publique de collaboration à Paul Biya, pour “zigouiller des opposants bamileke”. Il l’était déjà même lorsqu’il sévissait aux côtés de ceux qu’il dénonce aujourd’hui, or qui s’assemblent se ressemblent. C’est dire que, sans qu’ils tiennent ( du moins publiquement) les mêmes propos, les activistes du camp d’en-face qui étaient hier avec Zogo, présentent le même danger pour la paix sociale au Cameroun, car leurs pensées et leurs méthodes sont profondément criminogènes et porteuses de division. C’est aussi d’ailleurs le cas de certains ambazophiles dégénérés comme Seme Ndzana, et de va-t-en guerre exaltés comme Amer Kamer, ou autres Paul Geremie Bikidik, et j’en oublie. Des gens tapis dans le confort douillet d’un exile obtenu au pris de montages fallacieux, qui activent la haine entre camerounais par des propos dangereux et irresponsables, en se disant que rien ne peux leur arriver…
Le cas Nganang relève d’une autre dimension. La différence entre lui et les premiers cités, est comparable à celle qui existerait entre une multinationale et des start-up. Nganang a une audience, il s’appuie sur un réseau organisé et joint la parole à l’acte, là où les autres se limitent (Pour l’instant du moins) à vociférer leurs idioties dans les réseaux sociaux, en espérant qu’ils arriveront ainsi à être intéressants.
De part la dimension intellectuelle qui lui est attribuée, et en raison du caractère systémique de sa démarche, Nganang est un idéologue dangereux qui doit être traité avec une sévérité extrême et sans ménagement.
Je dirais d’ailleurs de même de l’appel récent de parlementaires issue d’une certaine région du pays, dont les propos incendiaires méritent plus qu’une simple condamnation verbale, des mesures appropriées devant la justice. Car, quand des hommes de lettre et des politiciens se lancent dans ce jeu macabre, le danger devient réel et plus qu’imminent.
Ce que d’aucuns ont pris au départ pour un jeu sans conséquences apparaît de plus en plus comme le prologue d’un désastre historique dont notre pays aura du mal à se relever, si rien n’est fait urgemment pour en enrayer le cours.
Il faut sonner le glas avant qu’il ne soit trop tard.