Cameroun – Procès: Michel Thierry Atangana met la pression sur l’État du Cameroun pour obtenir plus de 300 milliards de FCFA d’indemnisation
Les avocats du franco-camerounais ont saisi le chef de l’État, Paul Biya au mois de février dernier d’une requête aux fins de règlement définitif des aspects financiers de son dossier d’indemnisation et de réhabilitation.
Cinq ans après sa libération, le français d’origine camerounaise Michel Thierry Atangana attend toujours le règlement définitif des aspects financiers de son dossier d’indemnisation et de réhabilitation. Selon l’un de ses avocats, Me Charles Tchoungang, Michel Thierry Atangana “attend toujours réparation pour ses 17 années de détention. A savoir le versement d’indemnités soit 1,512 milliards de FCFA, pour salaires bloqués depuis vingt-deux ans et 17 milliards de FCFA pour ses biens immobiliers saisis et laissés à l’abandon. Il y a surtout la réclamation d’une créance se chiffrant à 338 milliards de FCFA par un consortium de 12 sociétés franco-européennes dont M. Atangana était le mandataire”, explique l’avocat.
D’après le quotidien Le Jour édition du jeudi 6 juin 2019, “le dossier est bien connu des autorités camerounaises. Le chef de l’État a ainsi signé en date du 27 mai 1991 un décret habilitant le ministre des Finances à signer la convention de régularisation et de règlement définitif desdites créances. La créance a été confortée ensuite par une instruction du ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République le 19 août 2011.
Le délégué général à la Sûreté Nationale, lui, chiffrait la créance à la somme de 278 milliards de FCFA après enquête minutieuse de ses service en 2012″, précise le journal.
Toujours au sujet de cette créance, le journal d’Haman Mana rappelle que le 1er février 2016, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a mis en place un groupe de travail interministériel. Dans son rapport rendu en 2017, ce groupe de travail “note que les créances alléguées existent bien et sont à la charge de l’État du Cameroun”.
Sans nouvelles depuis, “les avocats de Michel Thierry Atangana ont saisi le chef de l’État le 13 février dernier d’une requête aux fins de règlement définitif des aspects financiers de son dossier d’indemnisation et de réhabilitation intégrales. Cette action venait en appui à celle du cabinet d’avocats Dupont Moretti et Antoine Vey, avocats au Barreau de Paris qui font partie du pool des conseils de M. Atangana”, peut-on lire dans le journal.
Par Béatrice KAZE