Intégrité académique dans une tyrannie
Excellence universitaire au Cameroun: il faut toujours nuancer M. Essomba….Même face à une médiocratie!
En effet un long parcours académique, effectué ou complété y compris à force de la persévérance, n’est pas à la portée du premier venu, notamment de tous les technocrates sortis des grandes écoles dévaluées du Cameroun. Essentiellement parce que les deux obéissent à des objectifs différents, qui peuvent et doivent parfois être complémentaires.
Le drame au Cameroun est que “docteur” recouvre davantage aujourd’hui un statut social, et un peu moins le couronnement d’une excellence universitaire prouvée en matière de recherche et de publications scientifiques.
C’est la conséquence logique d’un pouvoir qui n’a pas suffisamment investi et su rétribuer le savoir à sa juste valeur. Sinon en clochardisant les détenteurs contraints, ou à l’exil, ou à se soumettre au favoritisme, au clientélisme puis à l’embrigadement partisan. Convenons que ce n’est pas de la sorte qu’on encourage l’émulation intellectuelle dans un pays. Bien au contraire…
On en a la démonstration tous les jours sur les plateaux de télévisions et de radios du Cameroun.
Ainsi, il n’est pas surprenant que, dans sa démonstration enthousiaste, M. Essomba parle de “concours” mais il a oublié de mentionner que, même les “concours” en question peuvent aussi être biaisés. C’est la raison pour laquelle en France, par exemple, ou de nombreux universitaires camerounais sont formés, le président Emmanuel Macron tente de réformer les grandes écoles, un système qui s’est avéré discriminatoire à l’égard des minorités françaises et des Français des classes sociales inférieures.
Dans le milieu universitaire, les vraies valeurs proviennent de la recherche et des publications évaluées par des pairs. Ça ne vient pas du décret présidentiel et Monsieur Essomba n’a pas abordé cette question, probablement, parce qu’il ne publie pas tant que ça.
L’Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – ICL2P
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English version
Academic Integrity in Tyranny
Always qualify …. Even in the face of mediocracy!
A long academic career, carried out or completed including by dint of perseverance, is not within the reach of the first comer, especially of all technocrats. Mainly because the two have different objectives, which can and sometimes must be complementary.
The tragedy in Cameroon is that “doctor” today covers more social status, and a little less the crowning of proven academic excellence in research and scientific publications.
It is the logical consequence of a power which has not sufficiently invested and known how to reward knowledge at its fair value, if not by tramping the holders forced into exile or to submit to favoritism, patronage and then to partisan enlistment.
It is demonstrated every day on television and radio sets in Cameroon.
Thus, it is not surprising that, in his enthusiastic demonstration, Mr. Essomba talks about exams but he forgot to mention that, even the exams in questions can also be biased. This is the reason why in France, for example, where many Cameroonians academic are formed, President Emmanuel Macron is attempting to reform France’s major schools which has proven to be discriminating against French minorities and French from lower social classes.
In academia, real values come from research and peer-reviewed publications. It does not come from presidential decree and Mr. Essomba did not address that issue, probably, because he does not publish that much.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P