Les États-Unis de Donald Trump doivent-ils donc (plus) protéger une tyrannie qui a commis et continue impunément de commettre un génocide dans les deux régions anglophones du Cameroun? Ou un brillant universitaire et activiste qui le dénonce en incitant lui-même malheureusement des camerounais à commettre un autre génocide contre d’autres camerounais, au nom de l’appartenance ethnique des derniers et de l’allégeance qu’il leur prête sans distinction au pouvoir génocidaire en place???
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Ceux qui doivent d’urgence être traduits et poursuivis devant la Cour Pénale internationale (CPI) – ou à défaut devant les juridictions de pays reconnaissant la compétence universelle en matière de crimes contre l’humanité – sont ceux-là mêmes qui accusent malhonnêtement les américains de protéger Patrice Nganang. Parce que leurs crimes de masse sont aujourd’hui avérés et suffisamment documentés, au point d’être répertoriés comme un génocide y compris par le congrès américain.
L’apologie d’un génocide qui n’a pas eu lieu ne peut en aucune manière masquer, occulter puis légitimer la matérialité d’un autre qui (lui) a bien eu lieu dans le Cameroun anglophone et continue de se commettre dans une certaine indifférence générale des francophones camerounais. Les deux mériteraient certes d’être condamnés, mais à des degrés divers, et devant des ordres juridictionnels différents.
Entretenir la confusion dans l’esprit des camerounais à travers une propagande politique, participe de la sanguinaire manœuvre de diversion dans laquelle excellent les ethno-fascistes et tribalistes notoires au pouvoir à Yaoundé depuis 37 ans.
Ça suffit!
JDE