Le silence est la pire des sentences pour un prisonnier politique. Non seulement il participe à la normalisation de sa détention arbitraire, mais concourt largement à la banalisation d’une culture du crime politique dans le pays, ici au Cameroun sous la dictature trentenaire de Paul Biya.
AIDEZ-NOUS À TENIR À JOUR CETTE LISTE NON EXHAUSTIVE DES PRISONNIERS POLITIQUES AU CAMEROUN!
En effet n’oublions jamais que le silence est la pire des sentences pour un prisonnier politique. Non seulement il participe à la normalisation de sa détention arbitraire, mais concourt largement à la banalisation d’une culture du crime politique dans le pays, ici au Cameroun sous la dictature trentenaire de Paul Biya.
Un embastillement politique parfaitement huilé
Le mode opératoire de l’embastillement des détenus politiques au Cameroun présente des similitudes avec celui déjà observé dans les différentes satrapies de la sous-région.
En effet dans une démocratie, la justice est une grande institution qui joue à la fois le rôle de contre-pouvoir et de régulation sociale. Instrumentalisée, la justice camerounaise comme celle des pays voisins a failli à cette mission essentielle. Elle est devenue un instrument de répression politique.
Les règles de la procédure pénale universellement reconnues et incluses dans la loi camerounaise ont été régulièrement bafouées et sans états d’âme sous l’interminable règne de Paul Biya. On y a ainsi observé :
- La pratique de la disjonction de procédure par les juges d’instruction. Cela leur permet de saucissonner un dossier pour le renvoyer par petits bouts devant le tribunal. Résultat, le justiciable se trouve confronté à une multitude de procès programmés de manière à le maintenir indéfiniment en détention.
- La détention qui devient la règle et non ce qu’elle doit être, une exception, et se double d’un refus systématique de mise en liberté provisoire.
- Les délais de détention préventive et de jugement excessivement longs, la multiplication des renvois qui font durer les procès sur plusieurs années.
- Une théâtralisation à outrance des arrestations avec le déploiement de dizaines de policiers et devant les caméras de la télévision dans le seul but d’humilier les suspects.
- Une précipitation dans certains cas sans commune mesure avec une justice sereine.
- L’institution d’une véritable présomption de culpabilité directement inspirée par le pouvoir exécutif., sous des motifs aussi divers et fallacieux tels que l’atteinte ou la complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, le terrorisme, ou les détournements de deniers publics.
Dans cet ordre de considérations, nous en venons à une définition du prisonnier politique adaptée au contexte du Cameroun sous la dictature trentenaire de Paul Biya:
Nous considérons en effet comme prisonnier politique, toute personne qui serait en prison pour des motifs autres que ceux du droit commun (communément avancés) qui pourraient avoir servi de façade légale au déclenchement de son affaire.
Pour cela, nous avons retenus quelques critères:
1- La personne soutenue a été reconnue par les organisations internationales de défense des droits de l’homme comme étant un prisonnier d’opinion
2- La personne défendue est maintenue en prison au-delà de la peine qui a été prononcée contre elle par la justice.
3- Le justiciable fait face à une multiplication de procédures, dans une sorte de procès à tiroirs dont le seul but est de le maintenir en détention sans motif valable.
4- La détention dans une prison spéciale, autre que celle de droit commun
5- À ces catégories, nous ajoutons toute personne non liée à la politique mais qui a été emprisonnée non pas pour ce qu’elle a fait, mais pour ce qu’elle est. Mais aussi les disparitions forcées d’opposants ou de personnes suspectées d’émettre des opinions critiques contre le régime en place et dont les proches ont perdu toute trace de vie ou peuvent témoigner de leurs enlèvements par des brigades spécialisées.
I – PRISONNIERS POLITIQUES DERRIÈRE L’OPÉRATION DITE ÉPERVIER, DONT NOUS JUSTIFIONS LE CARACTÈRE POLITIQUE DES DÉTENTIONS À PARTIR DES CRITÈRES OBJECTIFS ÉTABLIS PAR NOTRE ORGANISATION À SA CRÉATION (http://www.cl2p.org/
https://www.cl2p.org/urbain-
Pr. Gervais MENDO ZE, décédé en captivité le 09 avril 2021
http://www.cl2p.org/cameroun-
II – PRISONNIERS POLITIQUES DE LA CRISE DEVENUE GUERRE CIVILE ANGLOPHONE
1– Le leader séparatiste anglophone SISIKU JULIUS AYUK TABE, ainsi que ses neuf (09) co-détenus condamnés pour «terrorisme» et de «sécession» par le tribunal militaire de Yaoundé
2- Les activistes anglophones séquestrés dans les geôles de la république du Cameroun à la suite de la rupture unilatérale du processus de dialogue sur la crise anglophone, puis de la déclaration et la poursuite de la guerre civile menée au Cameroun anglophone par le gouvernement de Paul BIYA. Un certain nombre sont hélas morts en captivité
1. Mancho Bibixy Che
2. Penn Terrence Khan
2. Conrad Tsi
4. Ngalim Felix Safeh
5. Aselacha Martin
6. Tamngwa Malvin
7. Yah Emile Agwe
8. Kingah Valentine
9. Aaah Dzenyagha Thomas
10. Esono Wakemba
11. Elobwede Van Kingsly
12. Bezeng Marvin
13. Nyuforam Eugene
14. Anyangawei Nelly
15. Bayong Eugene
16. Tayo Livite
17. Njinou Titus
18. Numfor Godloze
19. Wirba Bruno
20. Ngwa Kingsley
21. Fonyu Terence
22. Ngwa Joseph N.
23. Ade Kenneth
24. Fabian Vishigwo
25. Ayuk Ottu C.
26. Awanatowo Zack
27. Lopte Jacob
28. Fung Calemba
29. Atanga Durand
30. George N. Tang
31. Tangem Thomas
32. Bossi Vincent
33. Ngwa Louis
34. Fun Luther
35. Martha Fomuyong (female)
36. Germaine Dzenjo (female)
37. Esua Norbert
38. Kwalar Marvin
39. Musa Benjamin
40. Fongod Richard
41. Any Divine
42. Sunday Justus
43. Dobgima Frederick
44. Aaah Rostand
45. Nchotu Stephen
46. Taminang Ephraim
47. Atoh Benjamon
48. Kama Jude
49. Soh Raoul
50. Zemo Collins
51. Yarayem Paul
52. Nsoh Binda
53. Ambe Ivo
54. Akongwi Charles
55. Ngwa Peter
56. Nah George
57. Peter Sullivan
58. Tse Bruno
60. Ngu Gabriel
61. Mofor Ngwa
62. Aaah Godlove
63. Wemjeh Jude
64. Kwateh Edmond
65. Tita Georges
66. Ndifor Richard
67. Dzekashu Protus
68. Bangu Collins
69. Tension Leonard
70. Kahn Marcel
71. Boma Anthony
72. Fun Leslie
73. Tse Clarence
74. Akuma Desmond
75. Owen Smith
76. Cyril Berinyuy
77. Lendzemol Platini
78. Soh Gabriel
79. Tse Noel
80. Kingsley Lekumzy
81. Nfam Ivo
82. Bah Paulinus
83. Yuka Edward
84. Tsimungu Emmanuel
85. Eric Yufenyuy
86. Akembom Divide
87. Vintar Bertrand
88. Windzerem Clifford
89. Tikum Moses
90. Jonson Babila
91. Tanye Eric
92. Zobou Jean Claude
93. Mbah Stephen
94. Ernest Lontum
95. Fon Evaristus
96. Ndamen Julius
97. Ndeucha Jean Flobbe
98. Kpuyuf Etienne
99. Babila Vena
100. Nji Victor Tembe
101. Bang Ramsey Jafara
102. Tabju Noel Bobga
103. Fomusoh Ivo Feh
104. Fri Christelle
105. Simon Nde Che
106. Elijah Che Nde
Principal prison
1. Acha Constantine Atolambai
2. Myalum Gangti Gilbert
3. Nyonbella Bakery Feh
4. Atanga Celestine Ngu
5. Fr. Andrew Ambeazieh Ofembe
6. Nche Benjamin Amuabo
7. Mbuh Rene Nsuh
8. Such Funwie Paul Vincent
9. Tabe Edward Fomdoh
10. Fomuki Fabian Fomusuro
11. Kisob Bertin
12. Asah Patrick Ndangoh
13. Divine Yuyuh Dzekem
14. Tanwum Kechawa Sylva
15. Ndasi Alfred Ngyah
16. Dr. Eric Mom Take
17. Che Chi Joseph
18. Afuh Nivelle Nfoh
19. Azah Levis Gob
Tous sont membres du Parlement Anglophone de Kondengui, à Yaoundé
III- PRISONNIERS POLITIQUES DE LA CRISE POST-ÉLECTORALE D’OCTOBRE 2018 : MEMBRES, PARTISANS, SYMPATHISANTS DU MRC, PUIS DES LANCEURS D’ALERTE ASSOCIÉS PAR LE RÉGIME DE YAOUNDÉ À CETTE FAMILLE POLITIQUE
1- OLIVIER BIBOU NISSACK, porte-parole de Maurice Kamto
2 – Le Pr. ALAIN FOGUE, trésorier du MRC
Ainsi que tous les ressortissants de la diaspora interceptés au Cameroun lors de cette contestation électorale, les journalistes, et lanceurs d’alerte incarcérés pour leurs liens supposés ou allégués avec le MRC. Dont :
1- Nana Nana Branco Serge
2- Kouam Alexis
3- Mutagha Tifuh Silvanus
4- Siewe Éric
5- Tchinda Mathieu Elvis
6- Tchatchoua Christophe
7- Nyayo Michael
8- Megaptche Ghislain
9- Domgmo Idris
10- Sitchou Sadio Sidoine
11- Wafo Jasmin
12- Yemga Thomas Serge
13- Tamonang Guy Martial
14- Paul Chouta
15- Sébastien Ebala
Il va évidemment sans dire que cette liste n’est pas limitative et ne dénombre malheureusement pas les nombreux prisonniers politiques détenus dans des prisons des villes de provinces, notamment à l’Ouest, au Sud-Ouest et au Nord-Ouest anglophone.
C’est pourquoi cette liste pourra être modifiée ou améliorée en fonction des noms que vous allez nous communiquer en toute discrétion, dans le strict respect de l’anonymat des personnes et du secret des sources.
AGISSONS SANS NOUS LAISSER PARALYSER PAR LA PEUR!!!
Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
Tel. 33 6 41 30 95 46