Revient inévitablement en échos le fameux « ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut » de Paul Biya aux côtés de François Hollande alors en visite au Cameroun, comme lorsque Omar Bechir narguait la communauté internationale avec l’aide de ses pairs africains alors qu’il était et demeure sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale internationale (CPI).
Vidéo: Paul Biya « ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut»
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La fin de ces despotes africains, qui narguent ainsi en cultivant cette sorte d’éternité obscène, semble toute tracée…et étrangement presque toujours la même. Tous sont animés par la croyance en une « exceptionnalité » quasi divine qui leur éviterait de connaître le même sort que les autres…
Écoutez bien le discours que tiennent encore souvent les partisans du dictateur camerounais Paul Biya, notamment sur la révolution puis la démission de Bouteflika en Algérie, et vous comprendrez pourquoi tout régime totalitaire, en s’enfermant dans l’arrogance du déni de l’aspiration profonde des peuples au changement démocratique, créé en réalité les conditions de son éviction insurrectionnelle inéluctable; notamment lorsqu’il est formaté à la répression systémique et au refus systématique de toute forme de médiation ou dialogue international comme celui de Yaoundé.
La chute brutale est en réalité inscrite dans son ADN.
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P