La CL2P et la Brigade Anti-Sardinards (BAS)
Les coalitions politiques et humanitaires les plus efficaces peuvent mener des batailles internes au sein desquelles les factions et les leaders aux commandes s’opposent de façon légitime et avec bonne foi. De plus, elles doivent périodiquement purger toute personne occasionnelle qui s’est révélée particulièrement toxique, intrigante, infiltrée, ou inepte. Mais dans l’ensemble, elles y parviennent en gardant le plus de gens possible sous la tente, en acceptant que différents groupes changent de tour au volant et en concentrant l’essentiel de leur énergie sur leurs ennemis politiques et idéologiques commun, les dictateurs, plutôt qu’en s’entre-tuant de l’intérieur.
Il n’y a donc pas besoin d’être obsédé en particulier par la remise en question des motivations et de la sincérité des convictions émancipatrices et progressistes de l’autre, en fabriquant pour ce faire des théories du complot, instrumentalisant des procès d’intention, et en peignant avec le plus large des pinceaux des collègues ou camarades de lutte en des termes habituellement employés et réservés aux adversaires idéologiques.
Par exemple la question de «Qui vous finance?» est un trope largement sur-utilisé pour remplacer un débat nécessaire et salutaire ou pour valider les interventions gouvernementales sur le monde des artistes et/ou la suppression de la liberté d’expression.
C’est pourquoi nous ne devons pas oublier que le coupable ultime est le régime de Biya, connu pour avoir intensifié la méga-paranoïa, conduit des chasses aux sorcières, humilié et même tué toute forme d’opposition légitime au Cameroun. De plus, comme ils se sentent autorisés à persister, ils deviennent de plus en plus brutaux et sauvages, dans leur arrogance d’invincibilité.
Qu’il soit entendu que le CL2P protégera toujours la liberté d’expression et toutes les personnes qui ont souffert et sont décédées pour la protéger, indépendamment de leurs origines ethniques, régionales, et sociales. Puisse cette résistance persister, même face à des régimes tyranniques et à un fascisme croissant, voire triomphant.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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English version
The CL2P and the Anti-Sardinard Brigade (BAS)
Effective political coalitions can have internal battles over which factions and leaders are in charge, and periodically they do need to purge the occasional person who has proven especially toxic or inept. But on the whole, they succeed by keeping as many people in the tent as possible, by accepting that different groups get alternating turns at the wheel, and by directing the bulk of their energies outward at their political and ideological foes rather than inward at a continual cycle of auto-da-fé.
Hence, no need to be obsessed in particular with questioning the motives and sincerity of the other, positing conspiracies in which nothing people say is what meets the eye, and painting with the broadest of brushes in the kinds of terms that artists and political writers typically reserve for their ideological opponents. “Who funds you?” is a vastly overused trope as a substitute for argument, especially when directed at people who are writing things consistent with their longstanding views, such as arguing against government interventions in the market or criticizing suppression of speech.
Thus, we must not forget that the ultimate culprit is the Biya’s regime known for ratcheting up mega-paranoia, show trials, shaming and killing. More, as they are allow to persist, they are getting more brutal, for sure.
On the other hand, the CL2P will always protect freedom of speech and all the people who have suffered and died protecting it. May this resistance persist, even in the face of tyrannical regimes and increasing overt fascism.
The Committee For The Release of Policial Prisoners – CL2P