M. Issa Hayatou…Comme disent souvent trivialement les ressortissants Camerounais “Il faut savoir quitter ces choses-là avant qu’elles ne vous quittent”.
On ne peut pas régner pendant trente (30) années d’affilée sur une institution, sans être un jour ou l’autre rattrapé par une certaine usure.
La Confédération Africaine de Football (CAF) n’est pas le Cameroun où un despote de 85 ans trône depuis 35 années et s’apprête à rempiler en 2018 en emprisonnant systématiquement ses concurrents redoutés, quand il ne les tue pas purement et simplement.
M. Hayatou, l’heure de la retraite (méritée) a bel et bien sonné.
Vous avez pourtant été prévenu de votre défaite, mais avez vraisemblablement été aveuglé par votre proximité affichée avec les tyrans africains. Cette dernière ne vous a été d’aucun secours cette fois-ci.
Bonne chance au nouveau président de la CAF!
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
[spacer style="1"]
Foot africain: Ahmad nouveau président de la CAF à la place d’Hayatou
Ahmad a été élu président de la Confédération africaine de football (CAF), ce 16 mars 2017 à Addis-Abeba. Le Malgache a battu Issa Hayatou 34 voix à 20. Le Camerounais était au pouvoir depuis 1988.
Coup de tonnerre dans le monde du football ! Issa Hayatou, le dernier des Mohicans de toute une génération de dirigeants, est tombé, ce 16 mars 2017 à Addis-Abeba. Des cris de joie libérateurs ont retenti dans l’auditorium Nelson Mandela de l’Union Africaine. « Tout ça veut dire que l’Afrique est prête pour le changement, lance le président de la Fédération ghanéenne Nyantakyi. Nous devons embrasser ce changement et aller de l’avant ».
Le patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988 a été battu 34 voix à 20 par Ahmad lors de l’élection du président de la CAF.
Une grande surprise
La victoire du Malgache est une grande surprise. Peu connu il y a encore quelques mois, le président de la Fédération Malgasy avait annoncé sa candidature en janvier général. D’abord raillé, celle-ci a peu à peu fédéré les mécontents des dernières années Hayatou. Un mécontentement longtemps tu mais qui n’avait cessé d’enfler depuis cinq ans.
Ahmad a d’abord eu le soutien des pays d’Afrique australe (Cosafa) et de pays anglophones comme le Ghana ou le Nigeria, avant de rallier certains pays francophones comme le Niger ou la RD Congo.
Un lobbying efficace
Si Ahmad s’est fait remarquablement discret durant ce 60e anniversaire de la CAF, c’était pour mieux convaincre en à un les différents indécis. « Ça va, ça avance », lâchait-il dans un grand sourire, la veille, dans un couloir d’hôtel. Une déclaration qui pouvait ressembler à du bluff alors qu’il sortait d’une réunion avec une quinzaine de délégués.
Le Malgache n’a peut-être pas été tout seul dans cette affaire…. Une source indique que, dans la chambre du président de la Fédération internationale de football (FIFA), les tractations se sont poursuivies toute la nuit en faveur du Malgache. Gianni Infantino était accusé depuis plusieurs mois de rouler pour le rival d’Issa Hayatou. « Du côté de la FIFA, une source indique que ce résultat peut apaiser les relations devenues tendues avec la CAF, depuis qu’Infantino avait pris la présidence en février 2016.
Un discours fédérateur
A l’inverse d’Issa Hayatou, qui tenait des propos virulents à l’égard de la FIFA depuis quelques semaines, Ahmad s’est surtout montré fédérateur dans son discours avant le vote. Un discours clair, concret, fédérateur, prononcé souvent en anglais, parfois en portugais et en arabe, à mille lieues de mots parfois confus durant la campagne. « Je ne suis pas candidat pour servir mes ambitions personnelles mais pour assurer que chacun de vous puisse s’exprimer librement et participer à ce futur du football africain », lâche-t-il en direction d’Issa Hayatou, accusé de népotisme.
« La démocratie a parlé, souligne le président de la Fédération sénégalaise Augustin Senghor. L’Assemblée générale a décidé d’ouvrir une nouvelle page. Nous espérons passer à une autre étape, améliorer ce qui a été fait. […] Mais nous devons aussi aujourd’hui, avec cette étape qui marque le départ du président Hayatou, lui rendre hommage pour tout ce qu’il a fait. On s’est beaucoup apesanti sur la durée de ses mandats, mais on doit aussi s’attarder sur ses réalisations pour voir qu’avec lui, la CAF a fait un grand bond ».
Par RFI