LE CAMEROUN AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS GÉOSTRATÉGIQUES DES ÉTATS-UNIS EN AFRIQUE
À peine la réunion commandée auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU par les USA sur le Cameroun terminée, que déjà TIBOR NAGY était auditionné par la Chambre des Représentants du Congrès américain, au sujet du Cameroun et aussi du Soudan et de la RDC.
Au cours de ladite audition, TIBOR NAGY ne s’est pas fait prier pour charger à fond la barque du régime de Paul BIYA, qu’il accuse d’entretenir le pourrissement dans la guerre du NOSO.
TIBOR NAGY a déclaré en substance que le régime de Yaoundé n’est pas du tout sincère et ne fait rien de sérieux, pour stopper la guerre du NOSO et soulager les populations prises dans ce piège infernal des massacres et autres exactions et mauvaises conditions de vie subis au quotidien, et celà depuis 3 ans.
TIBOR NAGY a proposé à la fin, une très forte implication des USA dans le processus de rétablissement de la paix dans le NOSO. Et dire qu’après son passage au Cameroun, certains croyaient l’avoir amadoué
TIBOR NAGY a également signalé, dans le cadre des influences extérieures et géostratégiques que subit la zone du Golf de Guinée, dans laquelle le Cameroun occupe une position centrale, le renforcement de la présence russe et chinoise.
Pour conclure cette audition, la Chambre des représentants a préconisé la nécessité impérieuse pour les États-Unis d’accroître exponentiellement sa présence et son influence dans la zone du Golf de Guinée.
https://www.facebook.com/joel.engo/videos/10219026466115550/
QUE RETENIR DONC DE TOUT CECI ?
4 CHOSES PRINCIPALEMENT À MON AVIS :
1 – Ces luttes d’influence géostratégiques entre les grandes puissances risquent de destabiliser à jamais la zone du Golf de Guinée ;
2 – L’influence de la France dans cette zone sera très vite supplantée, elle deviendra résiduelle, une vraie peau de chagrin ;
3 – Ce sont les comportements laxistes et criminels des dirigeants des États de cette zone, durant ces 70 dernières années, qui auront favorisé notre “perte” ;
4 – S’agissant du Cameroun et de ses problèmes actuels, ces grandes puissances c’est la peste et BIYA et son régime c’est le choléra. L’ONU reste donc notre seul espoir en tant que médiateur dans le cadre du dialogue inclusif, malgré ses tares.
Bref, j’appelle de tous mes voeux l’organisation rapide d’un dialogue inclusif au Cameroun sous l’égide de l’ONU. Ceci est désormais envisageable grâce aux pression des USA, l’UE, l’UA, la GB, des ONG et des camerounais.
Par Jean-Marie Vianny Nde Ngoh